L’Office européen de lutte antifraude (OLAF) a demandé à Marine Le Pen le recouvrement de 339 000 euros qui lui ont été versés "indûment" pour l’emploi de deux assistants à Strasbourg. Une enquête serait d’ailleurs en cours par rapport à l’emploi fictif d’une vingtaine d’assistants parlementaires FN.
Depuis le mois d’août 2016, Marine Le Pen a sur le dos l’Office européen de lutte antifraude (OLAF). L’instance aurait saisi l’Union européenne pour que cette dernière entame une procédure de recouvrement pour la somme de 339.000 euros à l’adresse de la leader du parti d’extrême droite en France. Si l’action aboutit donc, Marine Le Pen devra donc rembourser de sa poche ou bien se verra infliger une retenue sur son indemnité parlementaire.
Selon les informations rapportées par Mediapart et Marianne, l’eurodéputée est reprochée d’avoir rémunéré deux assistants parlementaires avec l’argent versé par les instances européennes. En réalité, les deux hommes travailleraient surtout pour les activités du parti. "Seuls peuvent être pris en charge les frais correspondant à l’assistance nécessaire et directement liée à l’exercice du mandat parlementaire des députés. Ces dépenses ne peuvent en aucun cas couvrir des frais liés à la sphère privée des députés", rappelle sévèrement le règlement de l’Union européenne par rapport au statut des eurodéputés et des frais d’assistance parlementaire.
Les deux assistants parlementaires de Marine Le Pen s’appellent Catherine Griset et Thierry Légier. D’après les faits rapportés par Mediapart, la première assistante était la responsable de cabinet au siège du parti FN à Nanterre. Par rapport au second, il était surtout un bras droit local de Marine Le Pen. Quand l’OLAF avait demandé à la leader du parti d’extrême droite de justifier ces deux emplois, elle n’a donné aucune réponse. Pour l’heure, l’eurodéputée entend contester cette décision de l’administration européenne. Son avocat Marcel Ceccaldi évoque par ailleurs une "manœuvre" et estime que "la liberté même du mandat" est remise en cause, selon Marianne.
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