Remanié, le texte sur la Loi Travail est présenté ce jeudi en Conseil des ministres. Alors que le Premier ministre Manuel Valls vante une réforme "intelligente, audacieuse et nécessaire", plusieurs syndicats s’opposent et appellent à la manifestation, vers la mi-journée.
Report de deux semaines de sa présentation en Conseil des ministres, grèves, manifestations, réunions du PS, pétition record, consultations de dernière minute des partenaires sociaux et des organisations de jeunesse à Matignon... l’avant-projet de Loi Travail a été fortement chahuté. Ce jeudi, le Conseil des ministres examine le projet de Loi Travail, vraisemblablement dernière réforme sociale du quinquennat.
Cette réunion est marquée par une vaste manifestation dans toute la France. Sept syndicats et des organisations de jeunes ne comptent pas fléchir aux amendements apportés par le gouvernement à l’avant-projet. Ils réclament le retrait pur et simple du texte. A Paris, une manifestation était prévu à 12h30 de Montparnasse jusqu’aux Invalides pour dire que "la création d’emplois de qualité ne peut pas être synonyme de la casse du code du travail".
D’autres manifestations sont prévues dans les villes étudiantes, a précisé Eric Beynel, porte-parole de Solidaires. Les mêmes organisations appellent à des grèves et manifestations dans toute la France le 31 mars. Un appel similaire avait rassemblé des dizaines de milliers de personnes le 9 mars, date initialement prévue du passage du texte Loi Travail en Conseil des ministres. Le texte sera examiné en commission des Affaires sociales de l’Assemblée
nationale à partir du 5 avril, puis au Parlement fin avril-début mai.
L’exécutif est actuellement en plein tourment. Selon un sondage Odoxa pour Le Parisien et France Info, sept Français sur 10 restent opposés à la Loi Travail.