Le ministre Stéphane Le Foll a ordonné des inspections dans tous les abattoirs de France après la publication d’une vidéo dévoilant les mauvais traitements des animaux dans l’abattoir de Mauléon-Licharre.
Des animaux maltraités à l’abattoir de Mauléon-Licharre L’association de lutte contre la maltraitance animale, L214, montre dans une vidéo que les animaux d’un abattoir situé dans les Pyrénées-Atlantiques sont victimes de maltraitance. La scène tournée dans l’enceinte de l’abattoir de Mauléon-Licharre, qui mise sur le bio et le Label rouge, est insoutenable, constate Le Figaro. Le film a été pris en mars en caméra cachée.
Fermeture de l’abattoir
A part l’annonce de la fermeture de l’établissement "pour une durée indéterminée, à titre conservatoire ", la mairie a demandé aux responsables de l’abattoir de " prendre sur-le-champ toutes les mesures et sanctions adéquates envers les auteurs de ces actes, sans préjuger des sanctions ou mesures plus importantes à venir, suite aux résultats qui résulteront de l’enquête réalisée".
Le responsable de l’abattoir : pas au courant de cette pratique
Quant au directeur de l’abattoir, Gérard Clémente, il se dit « effondré » après avoir regardé les enregistrements. Dans sa défense, il affirme ne pas être au courant de ces pratiques. "Je suis très souvent dans mon abattoir, j’ai essayé d’améliorer les conditions d’abattage depuis des années, et là, on tourne le dos, et des employés frappent les bêtes. On est cuits", a-t-il lancé.
L124 veut dévoiler toutes les infractions
Du côté de l’association L124, l’on déclare que le "but est de dénoncer les infractions à la réglementation dans les abattoirs". L’association fustige également le fait qu’"Aucune surveillance par le service d’inspection vétérinaire n’apparaît sur les images de Mauléon-Licharre, alors que la réglementation impose un contrôle continu de l’abattage par les 1200 agents de la direction générale de l’alimentation" .
Des inspections ordonnées dans toute la France pour éviter la maltraitance animale
Indigné par cette pratique, le ministre de l’Agriculture a demandé la suspension de l’établissement. Par ailleurs, il a également appelé les préfets à faire " dans un délai d’un mois des inspections spécifiques sur la protection animale dans l’ensemble des abattoirs de boucherie du territoire français". Tout abattoir qui commet un défaut risque "la suspension sans délai de l’agrément de ces établissements ainsi que l’établissement d’un procès-verbal", rapporte le Figaro.