Bernard Cazeneuve rendait hommage aux victimes de Mohamed Merah, hier soir. Il a également évoqué l’attaque de Bamako alors en cours.
Mohamed Merah avait tué sept personnes à Toulouse et à Montauban en mars 2012, rappelle Le Figaro qui rapporte également les propos du ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve lors de la cérémonie d’hommage aux victimes, hier soir, à Toulouse. La menace terroriste est à son plus haut point, quatre ans après la tragédie.
Bernard Cazeneuve affirmait être venu dire la force du souvenir et du devoir de mémoire, "parce que l’abjection qui s’est produite à Toulouse et à Montauban justifie que ce devoir de mémoire s’exerce à l’infini", a-t-il déclaré devant quelque 1 300 personnes réunies à la Halle aux Grains de Toulouse.
La cérémonie était organisée par la mairie et le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF). Comme de nombreuses personnalités politiques, Bernard Cazeneuve a de nouveau appelé les juifs à ne pas quitter la France, après leur avoir longuement rendu hommage. "La France veut serrer tous les juifs de France dans ses bras pour ne pas les laisser partir", a-t-il lancé à l’adresse du public juif mobilisé en souvenir de la fusillade contre l’école juive Ozar Hatorah.
Bernard Cazeneuve a également de l’attaque terroriste de Bamako, au Mali, qui était alors en cours. Il a évoqué un contexte particulier fait de haine, pas seulement en France, mais aussi ailleurs et Europe et dans le monde. "La barbarie, la violence continue à frapper au moment où nous nous souvenons ici à Toulouse", a-t-il déclaré avant que les assaillants d’un hôtel de Bamako abritant une mission militaire de l’Union européenne ne soient finalement repoussés.
En tant que ministre de l’Intérieur, cette situation oblige Bernard Cazeneuve à agir. "La menace terroriste est plus élevée qu’elle ne l’a jamais été, sans doute plus élevée encore qu’au mois de novembre", a-t-il ajouté. Le ministre prenait la parole aux côtés du maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc. L’assistance était composée de familles de victimes, d’élus, de représentants des cultes et des citoyens.
Un procès de complices présumés de Mohamed Merah est à l’horizon. Abdelkader, le frère du terroriste, est présenté aujourd’hui devant les assises spéciales, ainsi que Fettah Malki, soupçonné de lui avoir fourni un pistolet mitrailleur et un gilet pare-balles. Leurs avocats ont fait appel.