Colette Bourlier a eu son Bac en 1944. Une fois retraitée (1983), elle décide de commencer un travail de recherche universitaire sur la problématique des travailleurs immigrés à Besançon. Elle en a d’ailleurs fait le thème de sa thèse de doctorat qu’elle a présentée hier.
Après le bac qu’elle a réussi en 1944, Colette Bourlier est devenue institutrice à Besançon. La nonagénaire a enseigné l’histoire-géographie dans plusieurs établissements et a passé une bonne partie de sa carrière au lycée-collège de Montjoux.
En outre, elle s’est également engagée dans "l’accueil et l’alphabétisation des travailleurs immigrés à Besançon", rapporte France3 régions. Un domaine qui a suscité sa curiosité. Elle a d’ailleurs entamé une recherche universitaire sur la problématique des travailleurs immigrés à Besançon, en 1983, à sa retraite.
Hier, elle a présenté sa thèse, manuscrite, de doctorat sur le thème " Les travailleurs immigrés à Besançon dans la seconde moitié du XXe siècle". Le jury lui a donné, selon Le Figaro, la mention "très honorable". Son directeur de thèse estime que "C’est un travail extrêmement atypique parce que c’est un travail de thèse qui a duré 30 ans - aujourd’hui une thèse c’est en moyenne trois ans - et qui a été réalisé par quelqu’un qui a commencé sa recherche après son départ en retraite, à l’âge de 60 ans"
A l’issue de sa soutenance, Colette Bourlier se réjouit de sa performance. "J’ai fait du mieux que j’ai pu, je crois que le jury était satisfait". Elle raconte qu’elle "a mis du temps pour préparer cette thèse "parce que j’ai fait des pauses", explique-t-elle.