Alcool, cannabis et autres produits stupéfiants, les salariés en cosomment de plus en plus sur leur lieu de travail. Un sondage indique que 85% des responsables du personnel se disent préoccuper.
Un sondage BVA commandé par la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca) sera à l’ordre du jour d’un colloque en marge de la Journée nationale de prévention des conduites addictives en milieu professionnel. Le sondage, révélé par Le Parisien, a mis en avant la consommation de plus en plus fréquente de produits psychoactifs (alcool, tabac, cannabis…) au travail. Une situation préoccupante pour 85% des responsables du personnel.
Selon ces responsables, cette dépendance accrue a des conséquences considérables, d’abord sur le plan développement personnel (absentéisme, retards fréquents et conflits entre collègues), mais surtout sur la productivité. La situation est si fréquente que les salariés eux-mêmes n’ont pas de tabou à en parler. Ainsi, 91% des personnel interrogés estiment que dans leur entreprise des salariés consomment au moins un produit psychoactif (tabac, alcool, cannabis…).
Dans le détail, 72% des sondés estiment que c’est l’alcool qui a le plus de répercussions sur l’activité des salariés. L’abus d’alcool au bureau entraîne selon eux le manque d’efficacité (64%), les risques d’accidents ou de maladie (56%), l’absentéisme (56%) ou encore les conflits (50%). Viens ensuite le cas du cannabis. D’après le sondage, 10% des personnes interrogées recensent des consommateurs sur leur lieu de travail.
Danièle Jourdain-Menninger, la présidente de Midelca a souligné que la pression croissante dans le monde du travail conduit les salariés à consommer des produits psychoactifs. Par ailleurs, elle constate que trois secteurs concentrent davantage de pratiques addictives qu’il s’agisse de tabac, d’alcool, ou de stupéfiants : "la construction, les arts et spectacles, l’hôtellerie-restauration. Avec une particularité dans le monde du spectacle : la consommation de cocaïne et de méthamphétamine est plus importante, même si elle reste marginale".
Sondage réalisé fin 2014 par téléphone pour Mildeca, auprès de 605 dirigeants, encadrants et personnels RH, ainsi qu’auprès de 253 représentants du personnel ou syndicats du secteur privé et public.