Déjà annoncées après la révélation du scandale Volkswagen, la France a procédé aux vérifications aléatoires sur des voitures diésel. Une Peugeot 208, a commencé à être étudiée jeudi dans un laboratoire de l’Essonne, sous l’œil de Ségolène Royal.
Au total, une centaine de véhicules tirés au sort seront examinés afin de détecter d’éventuels trucages aux tests antipollution. Cette démarche a été promise par la ministre de l’Ecologie Ségolène Royal dans la foulée du scandale Volkswagen. Dans cette perspective, une première voiture a fait l’objet d’une étude jeudi 01er octobre au laboratoire Utac-Ceram à Linas-Monthléry en Essonne. Il s’agissait d’une Peugeot 208 et la ministre de l’Ecologie a veillé personnellement à assister à l’étude.
"C’est une grande première mondiale", s’est réjouit Ségolène Royal. "C’est la première fois qu’un pays, qu’un ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie (...) met en place un système scientifique, de contrôle pour identifier s’il y a des équipements frauduleux sur un véhicule", a-t-elle ajouté. La semaine dernière, le constructeur allemand a avoué avoir équipé 11 millions de véhicules dans le monde d’un logiciel pouvant fausser les résultats des tests antipollution.
La voiture étudiée figure parmi un lot de dix véhicules choisis par une société de location, dont deux Volkswagen frauduleuses. Elles subiront un test pour expérimenter la méthodologie mise en place par le laboratoire d’essai. Les tests consisteront à duper les véhicules pour leur faire croire qu’ils sont en condition de conduite réelle, et non dans un laboratoire d’homologation, pour prévenir une éventuelle fraude. Les premiers résultats des tests aléatoires seront dévoilés dans près d’un mois. 90 autres voitures de marques françaises et étrangères seront ensuite testées.