Un groupe de personnes a jeté des gaz lacrymogènes à l’intérieur d’une boîte de nuit gay de Zagreb, samedi 11 février. Une manifestation de protestation s’en est suivie, lundi 13 février.
Près de 300 personnes étaient présentes à la discothèque LGBT Super Super, à Zagreb, la capitale croate, samedi 11 février. Cette nuit-là, un groupe d’assaillants non indentifiés a fait irruption à l’intérieur pour jeter des gaz lacrymogènes. Une scène de panique eut alors lieu. Les noctambules ont dû casser les fenêtres pour pouvoir s’échapper, l’air étant devenu irrespirable. Deux blessés légers ont été signalés, rapporte Europe 1.
Une manifestation de protestation eut lieu à la suite à cette attaque contre la communauté LGBT de Croatie, lundi 13 février. Les condamnations venant des militants pour les droits de l’Homme se sont multipliées. Dans ce pays des Balkans, où l’influence de l’église catholique est très forte, le gouvernement a affirmé dans un communiqué sa "ferme opposition à toute forme de violence et de discours de haine, ainsi qu’à toute discrimination raciale, religieuse ou fondée sur le genre".
En Croatie, un pays de 4,2 millions d’habitants qui se disent à 90% catholiques, les dignitaires de l’église qualifient l’homosexualité de "handicap" ou de "perversion". Cependant, les couples homosexuels disposent d’une reconnaissance juridique, même s’ils ne peuvent pas adopter.
Pendant la manifestation de lundi, Sandra Bencic, représentante d’une association de défense des droits de l’Homme, a pointé du doigt les autorités croates d’avoir eu une part de responsabilité dans cette attaque contre la communauté LGBT. En effet, une aile du parti au pouvoir, le HDZ, revendique son conservatisme au sujet des questions de société. "Pas de tolérance face à l’intolérance", scandaient les manifestants.
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