Jimmy Morales, comédien et animateur de télévision a recueilli, dimanche, près de 27% des suffrages. Loin devant ses adversaires, il est en tête du premier tour de l’élection présidentielle au Guatemala.
L’humoriste Jimmy Morales, n’ayant aucune expérience politique, menait dimanche soir le premier tour de l’élection présidentielle au Guatemala.
Election présidentielle au Guatemala : le second tour le 25 octobre prochain
Les résultats officiels partiels dévoilés à 21h50 GMT ont révélé que Jimmy Morales, 46 ans totalise 25,56% des bulletins dépouillés, rapporte Libération. Le comédien et animateur est suivi du millionnaire de droite Manuel Baldizon, 45 ans, avec 21,20% de voix. Si ces résultats se confirment, Jimmy Morales du parti FCN-Nacion (droite) et Manuel Baldizon du parti Liberté démocratique (Lider, droite) s’affronteront pour le second tour le 25 octobre prochain.
Un ras-le-bol face du pays à la corruption
Ce choix exceptionnel explique le ras-le-bol du Guatemala face à la corruption. Jimmy Morales, marié et père de quatre enfants a fait son entrée dans la vie politique dernièrement après une tentative non aboutissant de conquérir la mairie de sa ville. "Jimmy est une marque connue dans l’esprit des Guatémaltèques", explique Cecil de Leon, analyste politique indépendant sur les propos de Francetv Info. L’humoriste apparaît comme "un phénomène nouveau" sans passé dans les partis politiques ou à des postes publics dans cette période de remise en cause de l’éthique de la classe politique au Guatemala, a ajouté l’analyste politique.
Le président Otto Pérez placé en garde à vue
Le déroulement du scrutin au Guatemala s’est fait dans le calme. En outre, les craintes d’abstention liées au climat d’exaspération historique de la population ont été déjouées. Les Guatémaltèques s’attendent à un changement après la garde à vue du président démissionnaire Otto Pérez après des soupçons de corruption. D’après le Tribunal suprême électoral (TSE), le taux de participation s’élèverait à 60%, soit dix points de moins qu’en 2011. La situation reflète un climat d’exaspération de la population qui s’est manifestée depuis avril.