Après plusieurs offensives menées par le groupe islamiste armé dans le nord-est du pays, l’armée nigériane lance un appel à l’aide internationale pour combattre Boko Haram.
Seize villages détruits, 2 000 morts et 20 000 personnes en fuite. C’est le bilan catastrophique de l’attaque perpétrée par le groupe islamiste Boko Harm au Nigeria du 6 au 8 janvier. La ville de Baga et une quinzaine de villages situés au nord-est du pays ont été dévastés par ces terroristes. Dans un communiqué publié le 9 janvier, Amnesty International évoque le massacre "le plus meurtrier de l’histoire de Boko Haram", rapporte France TV Info.
D’après Daniel Eyre, chercheur sur le Nigeria à Amnesty International : "Il semble que l’attaque contre Baga et les localités alentour pourrait être la plus meurtrière à ce jour d’une série d’actions de plus en plus haineuses menées par le groupe". Dans un communiqué publié samedi 10 janvier, le porte-parole du ministère de la Défense, Chris Olukolade, a ainsi interpellé la conscience des "gens bien intentionnés" pour mener un combat sans faille contre Boko Haram. "L’attaque sur la ville (de Baga) par ces chiens et leurs méfaits depuis le 3 janvier 2015 devraient convaincre tous les gens bien intentionnés à travers le monde que Boko Haram représente le mal que nous devons éliminer tous ensemble, plutôt que de critiquer les personnes qui essayent de les contrer", lance-t-il.
Considérée comme l’armée la plus important de l’Afrique de l’Ouest, l’armée nigériane est très souvent critiquée pour son incapacité à mettre fin à l’insurrection de Boko Haram. "L’armée nigériane n’a pas abandonné Baga et les autres localités actuellement contrôlées par les terroristes", précise le ministère de la Défense. "Des plans appropriés, des hommes, des ressources sont actuellement mobilisés pour faire face à la situation".
Alors que l’armée nigériane est impuissante à stopper sa progression, Boko Haram menace désormais le Cameroun voisin. Le président camerounais Paul Biya a d’ailleurs appelé lors de son discours du nouvel an devant le corps diplomatique à "une réponse globale" et à une aide internationale pour faire face à Boko Haram.