Le grand parti de gauche craint que l’éclatement des candidatures ne permette pas à ses candidats de se qualifier au second tour. Jean-Christophe Cambadélis a lancé un appel à l’union.
Jean-Christophe Cambadélis a lancé son appel à l’union 24 heures avant le dépôt des candidatures, rapporte Le Figaro : "Je suis pour l’union de la gauche et des écologistes aux élections départementales", a-t-il dit.
Alarmé par les divisions, le premier secrétaire du parti socialiste n’a pourtant pu empêcher les écologistes et les communistes de se présenter indépendamment des socialistes dans la majorité des 3 054 cantons.
Ecologistes et socialistes présentent une candidature commune dans 16 % des cas, précise David Cormand, secrétaire national adjoint d’EELV chargé des élections et des relations extérieures. Un chiffre en diminution par rapport au dernier renouvellement, en 2011.
Autre nouveauté, les candidatures des écologistes avec "au moins l’une des composantes du Front de gauche", dans 43 % des cas. Dans cette configuration, EELV part le plus souvent avec le Parti de gauche.
Sur les 950 cantons où sont présents les écologistes, 380 d’entre eux présentent une candidature autonome. Le parti communiste lui aussi a rejeté les candidatures avec le PS : seulement une cinquantaine présentent ce cas de figure, alors que le PCF est représenté dans 75 % des cantons, selon son porte-parole Olivier Dartigolles.
"À cause de ces divisions, la gauche peut être éliminée dans beaucoup de cantons, notamment ceux déjà détenus par la gauche", prévient Christophe Borgel, qui cite en référence la Haute-Garonne, le Nord ou le Doubs.
Selon lui, les socialistes pourraient être éliminés dans environ 500 cantons. "La gauche est divisée et la gauche de la gauche est morcelée, émiettée", déplore le secrétaire national aux élections du PS.