Pénurie d’oignons, tomates chères ou encore problématique d’importation, les prix des fruits et légumes flambent. La loi Lurel, prévoit qu’un BQP puisse être mis en place en situation exceptionnelle. Faut-il instaurer un Bouclier Qualité Prix fruits et légumes péi ?
Le bouclier qualité prix permet de lutter contre la vie chère, mais il pourrait être encore plus efficace. Et si cet outil était étendu à un panier de fruits et légumes péi ? Les Réunionnais interrogés ce matin au marché semblent favorables à cette idée.
"Je trouve que c’est une bonne idée pour les consommateurs. Du moment que les prix diminuent, pour les consommateurs c’est une bonne chose".
Élargir le BQP cela veut dire encadrer les prix, pour la chambre d’agriculture ce n’est pas forcément la solution idéale. Il faut plafonner les prix à la hausse, mais aussi à la baisse pour prendre en compte la marge de l’agriculteur. Pour Jean-Max Payet, directeur du marché de gros de Saint-Pierre, la mise en place du BQP semble possible.
"Le débat porte surtout sur la formation des prix, pour qu’il n’y ait pas d’abus. En ce qui concerne la production locale, nous avons cette lisibilité puisque les relevés sont établis par la DAF. Nous savons à quel prix le produit est vendu sur le marché de gros et à quel prix cela sera revendu sur les étals des grandes et moyennes surfaces".
Il faut aussi prendre en compte la saisonnalité des fruits et légumes. Certains sont chers à produire en fonction de la période, mais malgré cela l’OPMR y croit toujours.
"Le premier facteur c’est le manque de constance de la production locale ou l’incapacité de fournir un panier de qualité tout au long de l’année. Nous avions demandé que les acteurs puissent aller au-delà de cette difficulté et essayer de travailler dans l’intérêt général et social", explique Jocelyn Cavillot, Vice-président de l’OPMR.
Le dernier frein à la mise en place d’un BQP pour les fruits et légumes péi, c’est la mise en place au niveau institutionnel. Peut-être faudrait-il décentraliser les dispositifs de la loi Lurel, pour agir plus vite sur les prix en temps de crise.