Les scientifiques observent l’éruption sous toutes ces coutures et en utilisant toutes les technologies disponibles. Ainsi, ils ont effectué un survol munis d’une caméra thermique.
L’observatoire volcanologique du piton de la fournaise était en reconnaissance aérienne au volcan ce matin.
Le débit de lave reste relativement faible, un peu moins de 5 mètres cubes par seconde, mais l’activité se maintient.
Munis d’une caméra thermique, les scientifiques ont pu récolter des informations supplémentaires sur la coulée. L’object est de pouvoir déduire les températures, observer les gaz ou encore le débit de lave.
"On a pu voir les zones les plus chaudes de la coulée avec les surfaces libres mais également celles en cours de refroidissements et les tunnels. Cette éruption se maintient. Le débit a baissé rapidement dans les jours qui ont suivi l’éruption et depuis une dizaine de jours, on est sur un débit relativement faible de l’ordre de 5m3/s mais qui se maintient", Nicolas Villeneuve, directeur de l’Observatoire Volcanologique du Piton de la Fournaise.
Du nouveau magma ?
"On a survolé un lac de lave qui émet des gaz. Chacune des bulles qui explosent permettent de former la fontaine et les gaz sont intéressants parce qu’on n’a pas une connaissance in situ de la température à l’intérieur même de la bouche éruptive", précise Nicolas Villeneuve.
Le directeur de l’Observatoire volcanologique du Piton de la Fournaise rappelle : "Ce qu’on recherche, c’est savoir si c’est une nouvelle alimentation ou si c’est un magma plus ancien."
La plus longue éruption de l’année
Le Volcan s’est réveillé pour la 4è fois en 2015. Avec 16 jours d’activité, c’est l’éruption la plus longue de l’année.
- Du 4 au 16 février 2015, l’éruption a duré 12 jours. Elle s’est produite sur la partie sud-ouest de l’enclos, dans un triangle Dolomieu-Bory-cratère Rivals.
- Du 17 au 30 mai 2015, l’éruption a duré 14 jours. Elle s’est produite sur la Soufrière (au nord du Dolomieu), avant une nette migration vers le sud-est en direction de Château Fort. Les fontaines et les deux coulées ont été d’une importance très supérieure à celles observées ces dernières années.
- Du 31 juillet au 2 août, l’éruption a duré 3 jours. Le spectacle était visible depuis le Pas de Bellecombe et sur le sentier menant au Nez Coupé de Sainte Rose. Mais l’activité a rapidement diminué et s’est arrêtée seulement trois jours après la formation d’une fissure.