Les coiffeurs tirent la sonnette d’alarme. En cinq ans, le secteur a perdu 11 000 emplois. Ces professionnels affirment avoir moins de clients et plus de charges. Les coiffeurs dénoncent la politique du gouvernement.
La coiffure est le 2ème secteur de l’artisanat. L’île compte 800 professionnels : ils se disent asphyxiés par par les charges sociales, et victime d’une concurrence déloyale.
Le représentant national du syndicat UNEC est actuellement à La Réunion et de nombreux sujets doivent être abordés. Les coiffeurs affirment avoir moins de clients et plus de charges. Ils estiment aussi avoir moins de "bons apprentis", tout en faisant face au travail au noir et donc, à une concurrence déloyale.
"Les années 80-90 sont bien loin derrière nous. A cette époque-là, on avait des marges à deux chiffres en salon de coiffure. Aujourd’hui, nous avons des marges à un seul chiffre" précise un professionnel. Les charges étant trop importants, "les salaires ne sont pas réellement décents". Par conséquent, beaucoup d’ex-salariés préfèrent choisir l’option du travail dissimulé.
Le coiffeurs aimeraient également avoir plus de facilités de financement en faisant appel à la banque publique d’investissement (BPI). Il s’agit de faciliter l’accès au crédit pour les entreprises de la coiffure.
Un premier pas a déjà été fait en ce sens en début de semaine. Un partenariat a été signé avec les banques pour plus de souplesse dans l’accès aux crédits et aux garanties.