Le 7 mai dernier, Ashton Carter, le secrétaire américain à la défense a déjà du faire face aux questions des journalistes sur le sujet, mais aujourd’hui, des exercices militaires dans le sud nourrissent les rumeurs d’invasion armée.
La fusillade qui eut lieu au Texas était consécutive à un concours de caricatures du prophète Mahomet, rappelle Le Monde. Interrogé par les journalistes lors de sa conférence de presse, le 7 mai dernier, Ashton Carter a laissé filtrer un "non" mi-amusé, mi-sérieux que l’Etat Fédéral n’avait pas l’intention de prendre le contrôle du Texas.
Au mois de mars, l’armée américaine avait éventé son projet d’effectuer une série de manœuvres baptisée "Jade Helm 15" entre le 15 juillet et le 15 septembre en faisant appel aux forces spéciales des Bérets verts et des Navy seals. Les Etats concernés étaient répertoriés sur une carte qui n’a pas tardé à faire le bonheur des amateurs de théories du complot. Sur cette carte figuraient le Texas, l’Utah et le sud de la Californie, qualifiés de zones hostiles.
Cela a suffi aux esprits les moins favorables au président Barack Obama pour agiter le sceptre de la loi martiale. Une semaine après cette rumeur, Mark Lastoria, le porte-parole du commandement des opérations spéciales de l’armée a démenti le 21 mars toute intention d’invasion du Texas.
Mais un mois plus tard, Mark Lastoria fait face à un rassemblement d’une centaine de personnes en colère dans la petite ville de Bastrop, où des exercices sont prévus. Ces manifestants sont convaincus des intentions hostiles de l’armée fédérale.
Un autre fantasme surgit : la fermeture de certains magasins de la chaîne de grande distribution Wal-Mart cacherait la transformation de ces derniers en centre de distribution de nourriture, une fois les soldats maîtres du terrain.
Aujourd’hui, cette rumeur prend une nouvelle tournure : on raconte que le pouvoir fédéral souhaiterait de nouveau envahir le sud du pays, avec des dissidents assassinés, des camps de rééducation destinés aux chrétiens ou encore supermarchés transformés en prisons.