Annoncée comme meilleure que les campagnes sucrières des deux précédentes années, la campagne sucrière présente pour l’instant une richesse en sucre moins importante que prévue. Mais il ne s’agit que d’une première tendance, seulement trois semaines après le coup d’envoi de la campagne.
12,20 pour les agriculteurs ou 12,39 pour le Centre technique de la canne à sucre (CTCS), quelle que soit la référence choisie, les taux sont bas, après trois semaines de campagne dans le Nord et l’Est.
Et s’il est trop tôt pour tirer de vraies conclusions de ces chiffres, certains agriculteurs sont déjà inquiets.
"On ne sera pas dans les chiffres, même si c’est normal de ne pas avoir des richesses très hautes en début de campagne. Mais là on voit au niveau des coupeuses mécaniques péi, nous sommes bien en dessous de ce qu’on attendait", regrette Jean-Yves Boulevard, agriculteur à Saint-Benoît et membre de la FDSEA.
Pour comprendre la première tendance de cette campagne 2015, il faut se tourner vers le ciel. La pluviométrie record du début d’année a joué, avec deux conséquences : la quantité de cannes produites est très importante. Mais, dans le même temps, pour s’enrichir en sucre, la canne a également besoin de soleil.
Annoncée comme exceptionnelle du fait d’une production espérée de 1,9 million de tonne de canne, la saison pourrait être tempérée par la baisse du taux de sucre. Mais, encore une fois, il ne s’agit-là que d’une première tendance. Les agriculteurs doivent donc compter sur le soleil pour inverser la tendance.