L’Union européenne s’apprête à renforcer la coopération antiterroriste entre ses pays membres. Plusieurs pays font face à un risque terroriste élevé.
L’enquête en vue de déterminer les responsabilités et les complicités dans les actes terroristes se poursuit en France et en Belgique, une semaine après les attaques, rapporte Le Figaro aujourd’hui. Plusieurs pays sont en alerte, craignant de nouveaux actes terroristes de l’envergure de Paris
En Allemagne, "un risque terroriste concret" a conduit le gouvernement à interdire "tout rassemblement public en plein air", aujourd’hui à Dresde, à l’est du pays. La décision vise la manifestation hebdomadaire du mouvement anti-islam Pegida, les "Patriotes européens contre l’islamisation de l’Occident".
Les ministres européens des Affaires étrangères se réunissent ce matin à Bruxelles pour envisager les moyens de renforcer leur coopération dans la lutte antiterroriste. Le sujet sera au programme du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement le 12 février.
Les terroristes, eux, ont été enterrés en secret. Après son frère ainé, Chérif Kouachi, 32 ans, a été inhumé samedi soir à Gennevilliers, près de Paris, où il habitait. "Il n’y avait personne", affirme la mairie, pas même son épouse qui n’avait pas souhaité y assister.
Patrice Leclerc, le maire de Gennevilliers craint que la tombe puisse devenir un lieu de pèlerinage et avait réclamé cet anonymat. S’il n’avait pu légalement s’opposer à l’inhumation de Chérif Kouachi dans sa ville, a-t-il expliqué, il avait en revanche refusé celle de Saïd Kouachi, finalement enterré vendredi de nuit à Reims, dans une tombe également anonyme et dans un cimetière tenu secret.
Quant au troisième terroriste Amédy Coulibaly, une partie de sa famille a indiqué ne pas avoir encore pris de décision. Coulibaly était responsable de la mort d’une policière puis de la prise d’otages qui a fait quatre morts dans une supérette casher dans l’est de Paris le 9 janvier.
Neuf personnes, dont une femme, soupçonnées d’être liées à Coulibaly et d’avoir pu lui apporter un soutien logistique, ont vu hier leur garde à vue prolongée jusqu’à mardi soir. Douze personnes au total ont été interpellées dans la nuit de jeudi à vendredi dans différentes communes autour de Paris. Les trois compagnes des suspects en faisaient partie, puis ont été libérées.