Nicolas Sarkozy s’est défendu de toute implication dans l’affaire Bygmalion. D’après lui, il n’y avait aucun dérapage dans sa campagne.
Nicolas Sarkozy assure ne pas savoir combien coûte la location d’une salle, rapporte Libération. Il soutient n’avoir ordonné aucune dépense, n’avoir vu aucun devis et n’avoir choisi aucun prestataire devant les enquêteurs. Le 4 septembre, devant les policiers de l’Office anticorruption de la police judiciaire (Oclciff), l’ancien président de la république a indiqué que l’argent et la logistique, ce n’était pas son affaire.
Des cadres de Bygmalion et Jérôme Lavrilleux ont fait leurs aveux au printemps 2014. Les juges d’instruction soupçonnent qu’un système de fausses factures a permis de mettre à la charge de l’UMP environ 18,5 millions d’euros de dépenses de meetings, pour dissimuler une explosion du plafond légal qui est de 22,5 millions d’euros.
Nicolas Sarkozy veut démonter l’idée d’un trucage : "En 2007, j’ai fait 67 meetings et déplacements", pour 11,4 millions d’euros, contre 48 meetings et déplacements en 2012, pour 11,7 millions d’euros officiellement déclarés.
Nicolas Sarkozy veut aussi réfuter la rumeur selon laquelle sa campagne serait passée d’une prévision d’une quinzaine de meetings à plus de quarante. "Quinze meetings ? Je ne sais pas qui a inventé ça, mais il y a 22 régions. J’irais dire à mon équipe de campagne que l’on n’irait pas dans les 22 régions ?", a-t-il dit. Guillaume Lambert, son directeur de campagne, a pourtant assuré qu’il avait été prévu au départ avec l’équipe de campagne et le candidat Nicolas Sarkozy 15 à 20 meetings.