Les députés puis les sénateurs français sont invités ce mercredi à débattre au sujet de "l’accueil des réfugiés en France et en Europe". Il s’agira de simples discussions car ces derniers ne pourront pas voter.
Après les explications apportées par Manuel Valls sur l’action du gouvernement à l’Assemblée nationale sur la crise des migrants, le Premier ministre laissera la parole aux groupes politiques. Ces derniers s’exprimeront ce mercredi dans ce débat de deux heures avant que le Sénat ne s’empare du sujet à partir de 21h30. Après l’annonce de François Hollande d’accueillir 24 000 réfugiés sur deux ans, il sera notamment attendu que le locataire de Matignon révèle des mesures supplémentaires pour l’hébergement en centres d’accueil des demandeurs d’asile (Cada).
En juin 2015, 25 000 de Cada étaient recensés et 4 000 autres devraient voir le jour d’ici à la fin de l’année. Des chiffres insuffisants sachant que près de 65 000 demandes d’asile ont été dénombrées l’an dernier. Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a déclaré samedi qu’une prime de 1 000 euros par place serait allouée aux communes qui créent des hébergements supplémentaires d’ici à 2017.
A droite, Les Républicains ont été dans un premier temps surpris par la décision d’Angela Merkel d’accueillir largement les réfugiés. En revanche, les différents groupes de gauche devraient se rallier dans l’hémicycle sur la nécessité "morale" d’accueillir les réfugiés de guerre en Syrie et en Irak. Les Républicains réclament également un statut de "réfugié de guerre", qui se terminerait avec le retour à la paix, et dans la foulée "stopper les autres phénomènes migratoires", familiaux ou économiques. Philippe Vigier de l’UDI a adopté le même discours jugeant que "Schengen est mort" et qu’"il faut inventer un nouvel espace".
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