Une meute de loups a attaqué un troupeau de brebis dans la nuit de lundi à mardi tout près du village de Roquebillière, dans les Alpes-Maritimes.
Les habitants de Roquebillière, un village d’environ 1 500 habitants situé dans les Alpes-Maritimes s’inquiètent de cette attaque de loups dans la nuit de lundi à mardi, dont la cible était un troupeau d’une vingtaine de brebis.
Une première attaque de loups
L’attaque a eu lieu à moins de 50 mètres des premières habitations le long de la clôture d’une propriété avec piscine. Selon les précisions apportées par le maire UMP de cette station thermale de montagne Gérard Manfredi, des traces de loups ont déjà été constatées cet hiver, mais "c’est la première fois qu’une attaque se produit dans notre village, à 50 mètres de ma propre maison et à 100 mètres de l’église".
Une moitié décédée et une moitié blessée
Près de la moitié des brebis est décédée et l’autre moitié blessée. Si l’attaque de loup est bien confirmée par le personnel de la direction départementale de l’agriculture et de la forêt lors de son passage dans la journée mercredi, l’éleveur recevra une indemnisation de près de 200 euros pas animal. Dans l’attente de cette visite, le propriétaire des bêtes ne doit ni les toucher ni les soigner.
Le loup a frappé
Pour Daniel Nicolao, l’éleveur des brebis, les choses sont claires : le loup a frappé. "Il s’agit de l’attaque d’une meute avec des louveteaux : dans ce cas, aucune bête ne doit rester sur pied", pour apprendre aux louveteaux à chasser, a-t-il insisté alors qu’il était déjà victime d’une attaque contre un autre de ses troupeaux, il y a quelques semaines. Il considère la présence du loup comme "scandaleuse". Selon le berger, l’animal agit en maître dans les forêts, sans aucun prédateur. "Notre profession ne sert plus qu’à nourrir les loups, voilà où l’on en est arrivé", a-t-il poursuivi sur le ton de la colère.
"Plus de latitude dans le tir du loup"
Les chiffres du ministère de l’Ecologie ont révélé qu’en 2014, les Alpes-Maritimes étaient le département français le plus frappé par les attaques de loups avec plus de 2 800 ovins abattus. Devant le fait, Christian Estrosi, tête de liste UMP pour les élections régionales en région Paca, a réagi en clamant qu’il était temps de "constater l’incompatibilité entre la présence de ce grand prédateur et l’activité humaine sur notre territoire !". Le député-maire de Nice a donc demandé au préfet "plus de latitude dans le tir du loup" pour les chasseurs et les bergers.