Réunies vendredi à New York pour discuter d’un éventuel plan de paix en Syrie, les grandes puissances sont tombées d’accord sur un projet de résolution. De son côté, la France a exigé des "garanties" sur le départ de Bachar al-Assad.
Quatre ans et demi après le début du conflit en Syrie, les grandes puissances sont parvenues à s’entendre sur un projet de résolution qui entérine un plan de paix pour la Syrie. Après de longues négociations, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (États-Unis, Russie, France, Royaume-Uni et Chine), réunis vendredi à New York, ont adopté ce texte à l’unanimité.
Le texte de quatre pages demande à l’ONU de préparer un mécanisme de supervision du cessez-le-feu dans un délai d’un mois et d’organiser début janvier des négociations formelles entre le gouvernement de Damas et l’opposition. Le cessez-le-feu pourra entrer en vigueur "dès que les représentants du gouvernement syrien et de l’opposition auront fait les premiers pas en direction d’une transition politique sous l’égide de l’ONU", explique la résolution.
Le texte prévoit également la mise en place d’un gouvernement de transition et l’organisation d’élections. Ce qui revient à se demander sur le sort de Bachar al-Assad. La France, tout comme les Etats-Unis, veut afficher sa fermeté au sujet du président syrien. Laurent Fabius a ainsi demandé à l’ONU "des garanties" sur le départ du président syrien, estimant qu’il s’imposait "pour des raisons non seulement morales mais aussi d’efficacité".
"Comment un homme pourrait-il rassembler un peuple qu’il a en grande partie contribué à massacrer", a déclaré le ministre français des Affaires étrangères. "Tant que persistera la gouvernance actuelle de M. Bachar el-Assad, une réconciliation véritable et durable entre la population et l’Etat syrien apparaît hors de portée", a ajouté Laurent Fabius. Il a réclamé la "mise en place d’une transition effective qui implique le transfert à une autorité de transition des pleins pouvoirs exécutifs, notamment le contrôle sur l’appareil militaire et sécuritaire, comme le prévoit le Communiqué de Genève".