Le sénateur et président de la Région Didier Robert est venu présenter le bilan de cette journée de mobilisation pour la continuité territoriale au journal télévisé de 19 heures de Laurence Françoise.
"Je crois que sur ce sujet comme sur beaucoup d’autres, la ministre de l’Outre-mer n’a pas beaucoup de leçons à nous donner, et à donner aux Réunionnais", lance en préambule le président de Région Didier Robert, suite aux propos de la ministre George Pau-Langevin qui a déclaré que "le dispositif devait être recentré sur ce pour quoi il est fait, c’est-à-dire les gens qui ont vraiment besoin d’être aidés à prendre un billet".
Fort de la mobilisation qui a rassemblé 4 000 personnes ce matin devant la préfecture, il a répliqué en soulignant que la continuité territoriale ne pouvait être une mesure sociale. "C’est une mesure de justice, inscrite dans le cadre de notre constitution, et je considère que c’est un droit pour tous les Réunionnais".
Le président du Conseil régional a mis en avant un dispositif accessible au plus grand nombre depuis 4 ans. La décision a été prise de "mettre en place un dispositif le plus large possible, qui bénéficie d’abord aux personnes les plus défavorisées, mais qui bénéficient aussi à celles et ceux de la classe moyenne, qui bien souvent sont exclus des autres dispositifs".
Selon lui, les 350 000 bons émis (devant le lancement du dispositif) correspondent à "un vrai besoin, une vraie attente des Réunionnais. 40 % des Réunionnais ont voyagé pour la première fois grâce à ce dispositif pour aller jusqu’en Métropole".
"Nous ne demandons pas la charité. Nous demandons simplement pour La Réunion l’application d’un droit", poursuit-il, en demandant que l’État respecte sa parole et qu’il revienne sur cette décision injuste", en faisant référence à la décision de l’État de ne financer qu’un seul bon de continuité tous les trois ans contre tous les ans actuellement.