A la veille des fêtes, les condamnés avaient saisi l’office des Droits de l’Homme pour retrouver un régime de détention normal après la énième grève des surveillants de la prison.
La énième grève des surveillants de la prison de Nivelles, près de Bruxelles, a indigné les détenus, avides de retrouver un régime de détention "normal", qui à cet effet, ont lancé un appel de détresse à l’endroit de l’office des Droits de l’Homme. Selon les détenus de la prison de Nivelles, au sud de Bruxelles, l’absentéisme récidive de certains gardiens aurait sérieusement des conséquences néfastes sur leurs conditions d’incarcération. Mardi, une vingtaine de prisonniers ont écrit une lettre aux représentants belges et européens des droits de l’Homme pour qu’ils soient conscients de leur vécu au quotidien. Ils ont comparé leur souffrance à une "torture psychologique" à cause d’un sous-effectif au sein du personnel de surveillance.
Dans leur message, relayé par Le Figaro, ils évoquent la question de la suppression de promenades causée par un manque d’encadrement. "On doit se battre pour récupérer notre argent", écrivent-ils également par rapport aux retards de paiement des mandats et des virements de leurs proches. Les projets de réinsertion sociale constituent par ailleurs un autre point d’achoppement car la fréquence des grèves et le taux d’absentéisme des agents pénitentiaires reculeraient le traitement de leur dossier.
L’absence chronique des gardiens entraverait à la vie familiale des prisonniers qui relèvent le spectre "d’une déprime de tout perdre, familles, enfants, etc..." Les détenus vont plus loin en condamnant l’inefficacité de l’autorité de l’établissement, censée s’engager "en matière de réinsertion". Certains condamnés racontent qu’ils sont passés devant une offre d’emploi. Ils y voient une "incitation à la récidive".