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Le pape a appelé aujourd’hui l’Union européenne à offrir aide et accueil" aux migrants clandestins qui affluent à ses frontières. La Méditerranée ne devait pas devenir "un grand cimetière", a-t-il dit.
Le pape François a tenu un discours devant le Parlement européen, rapporte le site ladepeche.fr. "On ne peut tolérer que la mer Méditerranée devienne un grand cimetière ! Dans les barques qui arrivent quotidiennement sur les côtes européennes, il y a des hommes et des femmes qui ont besoin d’accueil et d’aide", a dit le souverain pontife.
Le pape est arrivé peu avant 10H00, vêtu d’un manteau blanc, avant d’assister à une très brève cérémonie. Il a été reçu au nom du gouvernement français par Ségolène Royal, la ministre de l’Ecologie et de l’Energie. Un millier d’agents des forces de l’ordre ont été déployés dans la capitale alsacienne, et le pape fera tous ses déplacements dans une voiture officielle prêtée par ses hôtes.
Il n’a pas rencontré les fidèles catholiques et n’a pas fait de bain de foule. A Strasbourg, il espère redonner de l’élan à une Europe malmenée par la crise et menacée par les nationalismes. Cette visite est purement institutionnelle, du chômage à l’immigration et à l’Ukraine, les enjeux sont considérables.
Le pape prendra aussi la parole devant le Parlement européen où siègent des élus des 28 pays de l’Union, puis devant le Conseil de l’Europe, une organisation intergouvernementale représentant 47 Etats. Il s’entretiendra aussi brièvement avec le président du Conseil européen Herman Van Rompuy, le président en exercice de l’UE, l’Italien Matteo Renzi, et le président de la Commission, Jean-Claude Juncker.
Le dernier pape à s’être rendu dans ces assemblées était Jean Paul II en 1988, quand l’Europe était encore coupée en deux blocs.
