Après les émeutes au Burkina Faso, mettant en cause le président Blaise Compaoré, ce dernier s’est déclaré "disponible à ouvrir des pourparlers".
Après les violentes manifestations du jeudi pour réclamer le départ du président burkinabais Blaise Compaoré, l’armée a annoncé dans la soirée l’instauration d’un couvre-feu, la dissolution de l’Assemblée nationale et la mise en place d’une période de transition de douze mois. Dans la soirée du jeudi, le chef d’Etat burkinabais a annoncé qu’il annule l’état de siège qu’il avait décidé un peu plus tôt dans la journée et a déclaré que pour l’heure aucune décision sur une éventuelle démission n’est prise.
Selon les informations relayées par l’AFP et reprises par Le Figaro, Blaise Compaoré s’est exprimé jeudi soir lors d’une allocution télévisée le chef d’Etat assure qu’il ira jusqu’au bout de son mandat mais appelle à la formation d’un gouvernement de transition. "J’ai entendu le message. Je l’ai compris et pris la juste mesure des fortes aspirations au changement", a affirmé Blaise Compaoré. Il s’est déclaré "disponible" à ouvrir "des pourparlers" pour "une période de transition à l’issue de laquelle (il) transmettra le pouvoir au président démocratiquement élu".
"Je déclare annuler l’état de siège de toute l’étendue du territoire national", a-t-il ajouté en appelant à tous les protagonistes au calme : "j’appelle les forces de l’ordre et l’ensemble des manifestants au respect de l’intégrité physique de tous les citoyens ainsi qu’au respect des biens publics et privés. Je demeure convaincu que le dialogue constructif pourra permettre à notre peuple de retrouver sa quiétude d’antan et regarder l’avenir avec assurance".
Après 27 ans de règne, Blaise Compaoré souhaitait se maintenir au pouvoir après 2015, ce que ne lui permettait pas la Constitution. Les manifestations de jeudi ont été causées par sa volonté de faire réviser pour la troisième fois l’article 37 de la Loi fondamentale, qui fixait à deux le nombre maximum de quinquennats présidentiels.