Ebola : les dirigeants de la planète appelés à "faire plus"

D’après l’information rapportée par Libération, "les dirigeants de la planète ont été appelés jeudi à agir avec plus de détermination pour enrayer l’épidémie d’Ebola qui frappe l’Afrique de l’Ouest, où Cuba prévoit d’envoyer plus de 400 personnels de santé." La directrice de l’OMS, Margaret Chan, a supplié la communauté internationale de "faire plus" face à cette grave crise sanitaire. "Vous avez le pouvoir de stopper cette horrible épidémie", a-t-elle déclaré au cours d’une réunion à l’ONU. Lors de sa prise de parole, Barack Obama a annoncé : "je veux que nous soyons clairs : nous n’avançons pas assez vite, nous ne faisons pas assez". De son côté, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, rappelant que le virus tuait "plus de 200 personnes par jour, dont deux tiers de femmes", s’est prononcé : "Le monde peut et doit stopper Ebola maintenant." disait-il.

Chaque pays se mobilise et dans la soirée, le Cuba a affirmé qu’il enverra 165 à 461 médecins et personnels de santé en Afrique de l’Ouest pour lutter contre l’épidémie. Les Etats-Unis qui ont déjà déployé de 3 000 militaires américains en Afrique de l’Ouest avec un commandement régional à Monrovia, la capitale du Liberia, ont assuré par le biais de son président qu’ils poursuivraient leur action face à cette épidémie. "Mais cela doit être une priorité pour tout le monde. Nous ne pouvons pas le faire seuls", a indiqué le locataire de la Maison Blanche. "Nous pouvons construire les infrastructures et le cadre permettant d’acheminer l’aide, mais nous aurons besoin de contributions.", a souligné Barack Obama sur les mêmes sources.

Dans la foulée, la Banque mondiale, au vu des "preuves alarmantes" de la propagation de l’épidémie, a déclaré jeudi qu’elle a quasiment doublé, de 230 à 400 millions de dollars, son aide aux pays frappés par l’Ebola. "Le Canada a annoncé une contribution de 27 millions de dollars tandis que la France promettait une enveloppe de 70 millions d’euros.", rapportent les mêmes sources.

Le G7, regroupant les sept pays les plus riches de la planète, a quant à lui affirmé que les pays affectés ne devaient pas "être isolés". Les responsables de l’ONU n’ont pas encore de chiffres exacts sur le total des contributions, mais David Nabarro, coordinateur de l’ONU sur l’épidémie, a souligné que les pays avaient répondu à l’appel "avec générosité".