En dépit de sa reconnaissance, l’actrice ne fait pas l’unanimité chez les militantes féministes. On l’accuse d’avoir gagné sur l’apparence.
Metronews rapporte qu’après quelques mois à peine après avoir été désignée ambassadrice de bonne volonté pour le droit des femmes à l’ONU, Emma Watson a déjà obtenu l’estime de ses pairs. Alors qu’elle a tenu en septembre dernier un discours très remarqué sur le droit des femmes, elle vient d’être nommée "célébrité féministe de l’année" par l’organisation militante "Ms Foundation for women".
Regardé cinq millions de fois sur Youtube, l’élocution d’Emma Watson, qui encourageait les hommes à s’engager dans la cause, avait été relayée à travers le monde et avait ému de nombreuses personnalités. "Le combat pour le droit des femmes est inextricablement lié à la personne que je suis", avait-elle indiqué.
Le discours de l’actrice n’avait pourtant pas fait l’unanimité chez toutes les militantes, dont certaines avaient jugé que la jeune Anglaise n’apportait aucune idée nouvelle. Pour Rue89, Emma Watson "enfonçait des portes ouvertes", tandis qu’une éditorialiste du Guardian s’irritait "que l’on embrasse plus facilement les idées féministes quand elles sont livrées dans le bon emballage, qui inclut généralement la jeunesse, un certain type de beauté, la célébrité et éventuellement l’autodérision". Le site Jezebel a pour sa part dénoncé un classement "strass et paillettes".
Sur le podium des lauréates figurent Laverne Cox, l’actrice transexeuelle de Orange is the New Black, et l’Américaine Rachel Maddow, la première journaliste ouvertement homosexuelle tenant le plateau d’un journal de prime time aux États-Unis. La chanteuse Beyoncé, quant à elle, ne se trouve que quatrième.