Hollande-Gayet : les coulisses d’un scoop

Selon Le Parisien, la révélation par Closer de la liaison de François Hollande et de Julie Gayet a fait bouger les lignes en matière de droit de la presse et de protection de la vie privée.

L’ouvrage de Laurence Pieau intitulé Scoop Story révèle les détails du scoop relatif à la rencontre nocturne Hollande-Gayet. Le livre retrace, étape par étape, la construction de ce scoop : de la planque des photoreporters, à la décision de publier les images et jusqu’ à l’après-vente (médiatique, juridique, déontologique).

L’ouvrage dévoile aussi les mesures prises pour avoir gardé le secret de ce scoop jusqu’à la sortie du magazine. ‘’Eventer ce sujet de couverture, c’est s’exposer peut-être à des pressions, à des poursuites avant impression, à une procédure en référé, à une bataille judiciaire. C’est aussi voir le coup nous échapper en partie, fuiter sur le Net... ‘’, explique Laurence Pieau. L’unique solution fut d’échafauder une deuxième couverture...

Scoop Story est un odyssée dans l’univers de ce média si souvent décrié par les confrères et qui montre que, même dans ce qu’on appelait il y a peu encore, la presse à scandale, tout est pesé et soupesé avant d’être livré au public.

A l’interrogation des journalistes ‘’Avez-vous sollicité une autorisation ou un assentiment de l’Elysée ?’’, la directrice de la rédaction de Closer rétorque : ‘’Non, évidemment. François Hollande n’a pas été prévenu parce que nous ne prévenons jamais personne. C’est la règle. Elle vaut pour tout le monde.’’

A la fois déontologie et simple précaution sont les mots d’ordre. ‘’Si nous appelions la personne concernée avant parution, nous nous exposerions immanquablement à une mise en demeure d’avocat pour nous interdire de publier.’’ Et d’ajouter : ‘’Cette personne nous menacerait. Parce que nous sommes la presse people. Et parce qu’avec cette presse-là on peut tout se permettre.’’