Depuis dix ans, le lundi de Pentecôte n’est plus férié et est devenu une journée de solidarité envers les personnes âgées. Mais depuis quelque années, ce dispositif est adaptable selon les préférences des travailleurs.
Une journée de solidarité envers les personnes âgées a été instaurée par la loi en juin 2004. Celle-ci a été mise en place sous le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin. Cette loi a été votée après la canicule de l’été 2003 qui a vu 15 000 personnes perdre la vie.
Cette journée de travail non rémunérée doit rapporter 2,46 milliards d’euros en 2014. Mais depuis plusieurs années, le dispositif est déployé "à la carte". Ainsi les salariés choissisent souvent de travailler sans être payés un autre jour de l’année et pouvoir ainsi profiter de leur lundi de Pentecôte, et donc d’un week-end de 3 jours.
Ainsi depuis 2008, les employeurs peuvent organiser cette journée comme ils le veulent. Certains choisissent la suppression d’un jour de congé ou de RTT, d’autres en font cadeau à leur salarié.
Sur la base d’une étude menée à partir des demandes d’intérimaires dans son réseau national, le groupe Randstad estime que 20 à 30 % des salariés inscrits travailleraient ce lundi. De nombreuses entreprises devraient tourner au ralenti aujourd’hui.
Selon la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), la journée de solidarité aura rapporté en dix ans près de 23,5 milliards d’euros, dont 2,41 milliards en 2013 (+ 0,8 %) et 2,46 milliards prévus cette année.
Cet argent est utilisé pour créer des emplois dans le secteur de l’aide à la personne notamment dans les maisons de retraites et les structures spécialisées. Il sert aussi à financer des travaux de modernisation ou encore les heures d’aide à domicile.