"Au vu des avancées dans les discussions menées avec le ministère de la Santé", la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP) a annoncé qu’elle met "fin à son appel à la cessation d’activité totale et illimitée" qui devait débuter le 5 janvier.
"Nous prenons acte des avancées pour la défense de notre secteur. Le ministère a entendu nos préoccupations. Les discussions denses que nous avons menées depuis un mois et demi ont été constructives et permettent de lever nos plus vives inquiétudes", a annoncé mardi le président de la FHP dans un communiqué. Ainsi, la fédération de l’hospitalisation privée (FHP) renonce à la grève qu’elle prévoyait de faire à partir du 5 janvier "pour protester contre le projet de loi Santé porté par Marisol Touraine", rapporte le Figaro.
Regroupant quelques 1000 cliniques et hôpitaux privés avec 42.000 médecins, la FHP déplorait que "Le projet de loi de santé prévoit de réorganiser le système de soins autour de l’hôpital public, en créant un service public hospitalier (SPH) qui exclut d’emblée les cliniques, les privant par là-même du financement des missions de service public".
La fédération qui souligne que "les cliniques et hôpitaux privés n’ont pas compétence pour maitriser les pratiques tarifaires des médecins libéraux " attend la tenue d’une réunion d’un « groupe de concertation » qui devrait avoir lieu au début du mois de janvier.
Son président d’expliquer que "Même s’il demeure ici et là des ajustements à finaliser et notamment un point d’achoppement sérieux sur la question de l’accessibilité financière, nous estimons que le report au printemps de la discussion du texte au parlement nous donne le temps de reprendre nos échanges. La mise en place d’un groupe de concertation que le ministère a accepté à notre demande est décisive sur ce point".
"Les médecins libéraux restent de leur côté fortement mobilisés", note Le Figaro qui rapporte les propos de la ministre qui "appelle les médecins à être attentifs car le traitement d’une feuille de soins, c’est deux fois plus de temps qu’un acte transmis par une carte vitale. Ce sont les patients qui seraient directement pénalisés par ce mouvement".