Après la situation de trouble qui s’est produite ce lundi à l’école primaire de Boulogne-Billancourt, le professeur Gilles Pialoux a martelé qu’"il faut arrêter l’hystérie" autour d’Ebola en France.
Le professeur Gilles Pialoux estime que la contamination de l’infirmière en Espagne résulte d’une faille dans le système de protection, ce qui n’est pas le cas en France. Il est vrai que le virus Ebola ne pourra pas être limité uniquement en Afrique de l’Ouest. "Des modélisations montrent qu’il pourrait y avoir une vingtaine de pays touchés dans la région, avec lesquels la France a beaucoup d’échanges", a déclaré le professeur Gilles Pialoux, chef du service des Maladies Infectieuses et Tropicales de l’hôpital Tenon à Paris sur le récit de RTL.
Cela dit, le professeur estime qu’"il faut arrêter l’hystérie", faisant référence aux parents qui n’ont pas envoyé leurs enfants à l’école sous prétexte d’un soupçon de cas d’Ebola. Il a poursuivi en précisant que le cas de l’infirmière espagnole contaminée qui soignait un malade "doit être décortiqué". Le professeur Gilles Pialoux a apporté plus de détails en insistant sur la préparation de la France et le système de défense sanitaire : "quand l’Espagne déclenche un plan d’urgence, c’est pour comprendre où il y eu une faille. En France, les infirmières ne rentrent pas dans les chambres des malades".
Il admet tout de même que "la tension autour de l’épidémie se joue à Madrid. Pour soigner les gens, il faut des soignants, et notamment des volontaires comme ceux qui travaillent pour MSF". Et de regretter que la situation de frayeur autour du cas espagnol "ne va pas aider".