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Jean-Marie le Pen : le rap est une "musique barbare". Pas trop surprenant pour un homme de son âge et pour le personnage qui a pour fréquentation des collabos et d’anciens officiers SS. Car le rap provient des ghettos black et reste avant tout une musique de jeunes.
Dans un entretien accordé au quotidien d’extrême droite Présent, Jean-Marie Le Pen avoue être un mélomane, sans toutefois adhérer au goût de tous les styles. Pour lui le meilleur morceau reste celui d’un disque qu’il a produit, les Poèmes de Fresnes de l’écrivain collaborationniste Robert Brasillach. En particulier, il déteste le rap qu’il juge de "musique barbare".
Dans ce long entretien consacré à son rapport à la musique, Jean-Marie Le Pen évoque ses souvenirs quand il dirigeait une société d’édition de disques, la SERP, qu’il avait fondée avec l’ancien Waffen SS Léon Gaultier.
Sur ses Poèmes de Fresnes, Jean-Marie Le Pen a dit : "Pour moi, celui qui est le plus émouvant est celui consacré aux Poèmes de Fresnes de Brasillach récités par Pierre Fresnay, un comédien important de l’entre-deux-guerres. Lors de l’enregistrement, quand les techniciens qui ne connaissent pas ces textes entendent le Testament d’un condamné, ils pleurent. C’est un souvenir extraordinaire. J’ai pu faire entendre ce disque à la mère de Robert Brasillach, chez sa sœur et son beau-frère".
Dans cet entretien, Jean-Marie Le Pen rappelle de nombreux autres disques qu’il a édités tels des discours de De Gaulle, Mitterrand, etc., marches militaires (dont trois disques sur les Waffen SS), mais aussi discours papaux ou chants du Front populaire.
Sur l’art contemporain en général et le rap, le président d’honneur du FN a laissé entendre que "[ce sont] des attaques barbares que sont le rap et autres manifestations délirantes. Je dois vous dire, à ce propos, que je suis très hostile à l’art contemporain en général". Robert Brasillach, cet artiste qu’il affirme admirer tant, était un écrivain, journaliste et critique de cinéma, très engagé à l’extrême droite, qui a été fusillé en février 1945 pour collaboration.
