Des mobilisations massives sont annoncées avec trois mouvements de grève dans les airs, sur les routes et dans les tribunaux. La métropole risque d’être paralysée.
Le gouvernement se serait bien passé de cette journée de début de mobilisation, note aujourd’hui le site 20minutes.fr. Pas moins de trois préavis ont en effet été déposés en effet ce lundi par les pilotes d’Air France, les inspecteurs du permis de conduire et les huissiers de justice qui entonnent le même chant, le même jour pour lancer leur mouvement de contestation reconductible.
Soixante pour cent des pilotes d’Air France, hostiles au projet de la direction de développer Transavia, la filiale à bas coût de la compagnie, ont d’ores et déjà annoncé qu’ils ne décolleraient pas si les négociations menées dimanche avec les syndicats n’aboutissent pas. « On va avoir 75% de grévistes », affirme Jean-Louis Barber, le président du SNPL AF Alpa.
La compagnie, qui va s’efforcer de faire voler des avions « à plus grosse capacité », conseille « à ses clients ayant réservé un vol entre le 15 et le 22 septembre de reporter leur voyage, de changer leur billet sans frais » ou de « se faire rembourser », alors que 50% des vols de la compagnie devraient être annulés.
Easy Jet, qui a flairé la bonne opération commerciale avec cette grève chez Air France, a augmenté son offre de vol. Un millier de sièges supplémentaires ont été débloqués par la compagnie low cost dès aujourd’hui.
Ailleurs, une forte mobilisation est également attendue chez les inspecteurs de permis de conduire, appelés à se mettre en grève contre la réforme du permis qui néglige et réduit, selon eux, leur mission de formation. Snica-FO, le syndicat qui représente près de 75% des agents, a appelé à une grève illimitée, tandis qu’un deuxième syndicat, SNPTAS-CGT, a déposé un préavis pour une grève reconductible jusqu’au 19 septembre.
Ces appels à la grève interviennent moins de trois mois après la journée de mobilisation du 25 juin qui avait été suivie par plus de 80% des inspecteurs et provoqué l’annulation de 10 000 examens dans la journée.
De leur côté, les huissiers dénoncent « un tissu d’inepties », en colère de s’être fait traiter de « rentiers » début juillet par le désormais ex-ministre de l’Economie Arnaud Montebourg. Ils entrent en grès aujourd’hui pour protester contre le projet de réforme des professions réglementées qui, selon eux, met leur métier en péril.
L’Inspection générale des finances (IGF) dans un rapport rendu public en en août de libéraliser les professions réglementées (huissiers, notaires ou encore opticiens) pour faire baisser les coûts.
La grève des audiences pénales, des significations de jugement et des citations, initiée à l’appel de la Chambre nationale des huissiers pourrait être reconduite jusqu’au 22 septembre.
Et pour finir, la grogne des intermittents du spectacle, dont les grèves ont perturbé de nombreux festivals durant l’été, est montée d’un cran ce lundi et pourrait déboucher sur de nouvelles actions de mobilisation.