Après les incidents survenus jeudi soir en Métropole suite à la qualification de l’Algérie aux 8è de finale du Mondial, Marine Le Pen insiste qu’" il faut maintenant mettre fin à la double nationalité ".
"Il faut choisir, on est algérien ou français, marocain ou français, mais on ne peut pas être les deux", a asséné la patronne du FN, invitée dimanche du Grand Rendez-vous.
Dénonçant les actes de vandalisme ayant frappé Lyon, Vaux-en-Velin, Saint-Priest, Lille, Roubaix et Marseille, suite à la qualification de l’Algérie à la prochaine phase du Mondial, Marine Le Pen a eu l’occasion dimanche de remettre sur le tapis l’un des plus grands thèmes de prédilection de son parti, "la suppression de la double nationalité ".
"Il faut que l’État retrouve son autorité. [...] Il n’y a pas un pays au monde qui accepterait de subir ce que nous subissons sur notre territoire", s’est-elle indignée. Avant de marteler encore qu’ "Il faut choisir, on est algérien ou français, marocain ou français, mais on ne peut pas être les deux". "Il faut supprimer l’acquisition de la nationalité automatique au motif qu’on naît sur le territoire français ", estime l’eurodéputée.
Ce qui s’est passé jeudi soir, "c’est la démonstration de l’échec total de la politique de l’immigration dans notre pays, le refus exprimé par un certain nombre de binationaux de l’assimilation à laquelle je suis particulièrement attachée. C’est clairement la volonté de la part d’un nombre non négligeable d’exhiber leur choix de l’Algérie plutôt que de la France", devait –elle encore déplorer, s’indignant du fait qu’en prévention d’autres incidents similaires, "nous allons aligner dans les rues françaises des dispositifs de police aussi importants que le 14 juillet".
La patronne du parti frontiste s’est insurgée davantage lorsqu’on lui a demandé si, à son avis, l’environnement allait être beaucoup plus calme avec la venue du ramadan. "Il faut que nous attendions de subir, comme on fait la danse de la pluie, pour espérer que le ramadan va régler le problème de la multiplication récurrente des agressions, des atteintes lors des matches de football de l’Algérie ? Non, c’est à l’État de régler, il faut supprimer la double nationalité, il faut arrêter l’immigration", devait-elle marteler.
Aussitôt, les réactions se sont enchaînées à travers les médias. Sur Radio J, le prétendant au poste de président de l’UDI Yves Jégo, a déploré que "tout ceci est une caricature, un amalgame, avec un fond de haine, de racisme qui est coutumier chez la famille Le Pen". Sur des propos relayés par MétroNews, lui d’estimer par ailleurs qu’une telle décision privera "5% de la population du pays de la possibilité de garder une attache avec leur pays d’origine alors que la plupart se sentent pleinement français".
A son tour, le SOS Racisme de dénoncer une " instrumentalisation ". S’exprimant via un communiqué, l’association a jugé que c’était "aussi aberrant que grotesque, aussi dangereux qu’inquiétant de monter en épingle les mouvements qu’ont engendré ces victoires et de construire ce récit scandaleux à partir des agissements de quelques supporteurs isolés". Elle de rappeler "à la leader frontiste que la plupart de ces supporters sont français ".