Une menace terroriste plane sur la journée commémorative de la révolte populaire du 7 février à Madagascar. Compte tenu des risques, les forces de l’ordre demandent l’annulation de la grande marche prévue demain.
Demain, la journée est considérée comme étant à haut risque dans la capitale malgache. Les forces de l’ordre ont été informées d’un projet d’attentat relatif à la célébration du 5è anniversaire de la révolte populaire du 7 février 2009. "Des renseignements nous sont parvenus que des individus malintentionnés auraient projeté un autre attentat, soit à la bombe, soit à la grenade", indique dans Midi Madagascar une source sécuritaire.
A cet effet, les manifestations cadrant cette journée commémorative seront sous haute surveillance. Pour ce vendredi, l’association AV7 regroupant les victimes de la tuerie du 7 février 2009, sous l’impulsion de la plateforme Mapar d’Andry Rajoelina, prévoit d’organiser un culte œcuménique à Mahamasina suivi d’une grande marche vers le palais présidentiel d’Ambotsirohitra. La commune urbaine ainsi que la préfecture ont déjà donné leur avale mais sont vite revenues sur leur décision après avoir été informées de cette menace terroriste.
Afin de limiter les risques et garantir la sécurité des civils, les deux institutions ont demandé à l’AV7 mercredi de renoncer à la grande marche au profit d’une caravane pour se rendre à Ambotsirohitra. Seulement, les membres de l’association n’ont pas vu de bon œil cette décision. Aux dernières nouvelles, les ténors de l’association refusent catégoriquement cette option et entendent rallier à pied lesdits lieux coûte que coûte.
Les forces de l’ordre disposent donc d’une seule journée pour convaincre les organisateurs de cet évènement. A défaut, elles seront contraintes de revoir le dispositif de sécurité prévu à cet effet.