Le Point accuse Jean-François Copé d’avoir gonflé les factures de l’UMP durant la campagne présidentielle de 2012. Des surfacturations opérées au profit d’une société de ses proches. Il dément et va porter plainte.
Dans une publication exclusive datée de ce jeudi 27 février, Le Point lâche une bombe contre le secrétaire général de l’UMP Jean-François Copé, l’accusant d’avoir orchestré des surfacturations pendant la campagne présidentielle de 2012, au profit d’une agence de communication appartenant à deux de ses proches.
Selon Le Point, Jean-François Copé aurait "sponsorisé avec l’argent de l’UMP" une société dénommée Bygmalion, créée par deux de ses amis. Event et Cie, filiale événementielle de cette société "a profité de la période faste de la présidentielle pour charger la mule sur certaines prestations facturées à l’UMP hors appel d’offres", c’est ainsi qu’elle "aurait empoché au moins 8 millions d’euros" durant toute la campagne de 2012, écrit Le Point.
"Lors des meetings, les frais de traiteur, de retransmission vidéo et d’éclairage atteignaient parfois le double des tarifs habituels", ajoute Le Point, qui affirme relayer seulement "des documents" auxquels il a eu accès.
Le Point assure que Bygmalion bénéficiait d’une "santé florissante", entre 2010 et 2012, à l’heure où le compte de l’UMP virait au rouge. Puis s’en est suivie l’invalidation des comptes de campagne du candidat Nicolas Sarkozy, ce qui a donné lieu au lancement d’un appel au don à destination des sympathisants de droite afin de récolter quelque 11 millions d’euros manquants. Mais Le Point n’établit aucun lien éventuel entre ces problèmes de trésorerie et les supposées surfacturations.
Ces informations ont rapidement été démenties par l’UMP, qui a annoncé une plainte pour "diffamation" contre Le Point. Jérôme Lavrilleux, directeur de cabinet du président de l’UMP, a qualifié les révélations de l’hebdomadaire du "grand n’importe quoi", "des mensonges complètement fabriqués". De toute manière, Jean-François Copé a déjà "chargé Me Hervé Temime de porter plainte pour diffamation contre le Point et les deux auteurs de l’article, compte tenu des graves accusations portées à son encontre et qui ne reposent sur rien".
Le principal concerné, lui, a dénoncé un " coup monté". "C’est absolument immonde. " " C’est un coup monté totalement, de manière absolument ignoble. Il n’y a qu’une manière d’y répondre, c’est par la voie des tribunaux ", prévient Jean-François Copé. "C’est extrêmement grave, c’est un tissu de mensonges ", ajoute le député-maire de Meaux.
Avant de s’en prendre au directeur de l’hebdomadaire Frantz-Olivier Giesbert "qui depuis des mois et des mois nous attaque, Nicolas-Sarkozy comme moi-même, pour nous détruire ".