25 volontaires ont reçu en expérimentation, une dose d’un vaccin contre le chikungunya. Le sérum prometteur a été mis en place par des chercheurs américains. Testé pour la première fois chez l’homme, le traitement enregistre des résultats encourageants.
Selon une étude publiée ce vendredi dans la revue médicale britannique The Lancet, des chercheurs américains ont mis au point un traitement contre le chikungunya. Le vaccin a été testé pour la première fois sur l’homme.
25 personnes se sont portées volontaires pour l’étude. Des patients sains qui ont reçu trois injections du vaccin. Trois dosages ont été expérimentés. Chaque volontaire recevait à chaque fois le même type de dosage.
"Onze mois après la vaccination les niveaux d’anticorps étaient comparables à ceux observés chez des personnes ayant récupéré après une infection par le chikungunya, ce qui semble indiquer que le vaccin VLP pourrait assurer une protection à long terme contre le virus", a indiqué le Dr Julie Ledgerwood du National Institute of Health américain.
Les volontaires ont, pour la plupart, développé une réponse immunitaire dès la première injection. Après la seconde administration, tous avaient développé des niveaux importants d’anticorps.
L’étude arrive après celle développée par l’Institut Pasteur. L’organisme travaille également sur un vaccin. 42 volontaires avaient testé le traitement. Une immunité sur le long-terme avait été enregistrée.
L’Institut Pasteur doit enclencher la seconde phase de tests. Le traitement sera expérimenté dans les zones endémiques où l’on retrouve la maladie véhiculée par le moustique (Afrique, Asie, Caraïbes).
Fortes fièvres, douleurs pendant la maladie mais également séquelles sur les articulations, impacts sur les fœtus... les conséquences du chikungunya sur l’organisme sont très marquées.
Après avoir touché La Réunion en 2005 et 2006, le virus a fait son apparition aux Antilles. Au cours des derniers mois, le nombre de cas n’a cessé d’augmenter. Aucun vaccin ou traitement n’est actuellement disponible. La recherche se poursuit. Entre 200 et 500 millions d’euros sont nécessaires pour développer un vaccin.