Une étude de la Fondation Pierre Deniker, présentée récemment au Conseil économique, social et environnemental (Cese), révèle qu’un Français actif sur cinq présente une détresse. L’importance de l’équilibre vie professionnelle-vie personnelle a été mise en évidence.
D’après l’enquête réalisée avec Ipsos et dont les données ont été analysées avec l’appui du Conservatoire national des arts et métiers (Cnam), environ 22% des Français présentent un risque de trouble psychique. Cette étude montre que le déséquilibre entre vie professionnelle et vie personnelle impacte énormément le bien-être et la santé, selon Le Figaro.
La question des troubles psychiques au travail "constitue un véritable enjeu de santé publique", précise la Fondation Pierre Deniker, créée en 2007 et destinée à la recherche et la prévention en santé mentale.
Il s’avère, selon l’étude, que les femmes (26%) ont plus de risque de trouble mental que les hommes (19%). La prévalence est également plus importante parmi les actifs travaillant plus de 50 heures par semaine (35% contre 21%), ceux sans bureau fixe (33% contre 22%), les personnes ayant un revenu annuel inférieur à 15.000 euros (30%), celles passant plus d’une heure et demie dans les transports (28%) et chez les actifs aidants des personnes handicapées ou en perte d’autonomie (28%).
L’enquête a par ailleurs déterminé le poids des principaux facteurs, en croisant l’évaluation de la détresse psychique avec l’exposition aux facteurs de risques psychosociaux (travail valorisant ou non, solidarité entre collègues, soutien de la hiérarchie, harcèlement, confiance en l’avenir professionnel.... Le "plus impactant" serait l’équilibre vie professionnelle / vie personnelle. D’après l’étude, les actifs (45%) qui affirment avoir des difficultés à mener de front les deux ont un grand risque de trouble psychique, contre 18% de ceux qui y parviennent sans souci.