Le Premier ministre a évoqué l’ouverture du dialogue au lendemain de l’acte 4 de la mobilisation des "Gilets Jaunes". De son côté, le président de la République va s’exprimer en début de semaine pour proposer des mesures.
Le nouveau samedi noir n’a pas finalement eu lieu, malgré les craintes de l’exécutif. Le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a affirmé samedi soir qu’un point d’arrêt a été mis à l’escalade de la violence. En effet, la quatrième mobilisation des "Gilets Jaunes" samedi 8 décembre a été émaillée de heurts et d’interpellations, mais pas aussi conséquents que l’acte 3, samedi 1er décembre. Depuis l’hôtel Beauvau, il a relevé 118 blessés parmi les manifestants, contre 220 samedi dernier, et 17 chez les forces de l’ordre, contre 284 samedi dernier.
De son côté, Edouard Philippe a déclaré que la vigilance restait toujours de mise. Le Premier ministre souhaite ouvrir un volet politique, à la suite de la réponse sécuritaire. En référence au grand débat public sur les impôts et les dépenses publiques, le chef du gouvernement a lancé que le dialogue est désormais ouvert. La concertation doit s’ouvrir du 15 décembre au 1er mars et doit réunir des élus, des représentants syndicaux et des citoyens. Leur objectif est de trouver des solutions aux "traductions concrètes dans la vie quotidienne".
Pour Matignon, le dialogue a déjà commencé et il faut retisser maintenant l’unité nationale. Selon Edouard Philippe, confirmé par Le Figaro, le président Macron va s’exprimer en début de semaine et va proposer des mesures qui alimenteront le dialogue. Cette prise de parole est fortement attendue par l’opposition, en l’occurrence Marine Le Pen (Rassemblement national) et Jean-Luc Mélenchon (La France Insoumise).
>> A lire aussi : "Gilets Jaunes" : 89 000 forces de l’ordre prévues dans toute la France samedi