Cinq militaires d’Anjouan et de Grande Comore, impliqués dans le putsch raté du 20 avril dernier, se cacheraient actuellement dans un hôtel de la banlieue de Mamoudzou.
Une information de mayotte.orange.fr révèle pourtant ce jeudi que ces 15 personnes ne seraient pas les seules à avoir participé à cette opération de déstabilisation. Au moins 8 autres individus seraient impliquées dans cette affaire. Seulement, trois d’entre eux ont réussi à rejoindre Mayotte avant de s’envoler pour la métropole en usant de leur double nationalité franco-comorienne.
Les cinq restants, tous des militaires dont deux d’Anjouan et trois de Grande Comore, se trouveraient actuellement dans un hôtel de la banlieue de Mamoudzou.
"Sur place, pour le moment, impossible de les rencontrer, mais l’information est confirmée qu’ils sont bien à l’intérieur de l’hôtel, montrant porte close depuis maintenant 4 jours", souligne le quotidien mahorais.
Au lendemain du complot, 18 personnes avaient été arrêtées par les forces de sécurité comoriennes mais trois d’entre elles ont fini par être disculpées. Le samedi suivant, des perquisitions ont été conduites dans des maisons appartenant à des hommes politiques du pays, dont celle d’un certain Daoud Halifa, rappelle La gazette des Comores.
Dimanche, le président Ikililou Dhoinine a parlé d’une liste sur laquelle figuraient les noms de ceux à qui on devait confier le pouvoir en cas de réussite du complot. Le document avait été découvert lors de l’interpellation des mercenaires, confirme le leader comorien lors d’une rencontre avec la sphère politique de l’archipel.
Sur le terrain, l’enquête suit son cours et d’autres arrestations pourraient encore intervenir dans les prochains jours. De son côté,
la France maintient toujours son offre de vouloir assister l’Etat comorien dans le dénouement de cette affaire, notamment après avoir été informé qu’un certain Patrick Kelin, un ancien compagnon d’arme de Bob Denard figure parmi les cerveaux de cet acte de déstabilisation.