En 2012, une campagne de prélèvements de requins a été lancée pour réduire les populations de requins bouledogues et tigres au plus près des côtes réunionnaises. Jusqu’ici, une dizaine de squales a été pêchée.
Suites aux attaques mortelles survenues en 2011, les acteurs du dossier requin s’étaient réunis et à l’issue de nombreuses discussions, la Préfecture avait pris la décision d’autoriser les prélèvements de requins bouledogues et tigres, autrement dit les deux espèces jugées les plus dangereuses pour les usagers.
Dans le cadre de cette opération, un squale de 156kg pour 2,44m avait été pêché au large de Saint-Gilles. Cette pêche un peu particulière avait suscité la polémique, et opposé les défenseurs des requins aux usagers en faveur de la pêche aux squales.
Quelques mois plus tard, en aout 2012, une nouvelle campagne de prélèvement a été lancée en préfecture.
Objectif affiché par les autorités préfectorales : pêcher une vingtaine de requins tigres et bouledogues. Mais à ce jour, le quota n’a toujours pas été atteint car seule une dizaine de squales a été pêchée.
Le seul requin pêché n’a pas pu servir à l’étude du risque de ciguatera (intoxication liée à la consommation de chair de poisson). C’est donc pour cette raison que le Préfet, lors du Comité exceptionnel réunionnais de réduction du risque requin, a évoqué des prélèvements scientifiques.
Cette étape est nécessaire pour déterminer si oui ou non la commercialisation de requin peut se faire sans risque pour les consommateurs.
En parallèle des opérations prélèvements, une campagne de marquage des squales a également été lancée. Au total, 79 requins ont été marqués : 39 requins bouledogues et 40 requins tigres.