L’écologiste s’élancera une nouvelle fois ce dimanche pour une traversée de 5,4 km à la nage entre la Passe de l’Ermitage et les Roches Noires. Une nouvelle épopée pour démontrer que le risque requin est limité.
Pour la cinquième fois, le représentant local de la Fondation Brigitte Bardot, se jettera à l’eau avec le même objectif : prouver que si toutes les conditions sont réunies, il n’y a pas de risque pour les baigneurs de se faire attaquer par un squale.
Il va parcourir ce dimanche 5,4 km à la nage entre la Passe de l’Ermitage et la plage des Roches Noires avec un passage devant la zone des Brisants où a eu lieu l’attaque mortelle de requin le 8 mai dernier.
Didier Dérand insiste sur le fait qu’il "nagera seul et sans assistance", mais invite tous ceux qui veulent le rejoindre à se jeter à l’eau pour l’expérience. Il impose néanmoins ses conditions : "pas d’organisation, pas d’organisateur, aucune sécurité", "chacun est adulte, chacun prend ses risques, chacun s’assume", "en cas d’accident, vous êtes seul responsable".
A chaque fois, l’action de Dider Dérand ne laisse pas indifférent. Que ce soit pour ses soutiens comme pour ses détracteurs, l’action de Didier Dérand ne manque pas de faire réagir.
Il s’élancera à 10h00 de la passe de l’Ermitage pour rejoindre la plage des Roches Noires. Une traversée qu’il devrait effectuer en moins de 2h30, si les conditions sont favorables.
La question se pose quant à la portée de son action. L’année dernière, il a effectué quatre traversées et à chaque fois, elle a suscité des réactions diverses. Salué par les défenseurs de la nature et insulté par certains surfeurs, Didier Dérand reste quant à lui campé sur ses positions. Il est farouchement opposé à la pêche aux requins et propose d’autres solutions, comme une technique mise en place par une société bretonne pour une protection individuelle anti-requins.
Didier Dérand compte également déposé un recours contre l’arrêté municipal de Thierry Robert autorisant la pêche aux requins dans les limites de sa commune, suivant ainsi les associations Sea Sheperd, Aspas et Longitude 81, qui ont déjà entrepris cette démarche.
A chaque attaque de requin, les mêmes problématiques reviennent sur la table. Si chacun veut apporter sa pierre à l’édifice pour une sécurisation de la baignade et des activités nautiques, force est de constater que les différents acteurs préfèrent les démonstrations à la discussion. Comment alors trouver une solution durable à la gestion de la crise requin à la Réunion ?
Retrouvez dans la vidéo jointe l’interview de Gonzague Defauw - biologiste - et Jean-François Nativel - de l’association OPR.