Lors d’une conférence-débat organisée ce lundi, les partenaires impliqués dans le projet Cap Requin ont détaillé les grands axes de ce programme qui prévoit notamment la capture sélective des squales.
Alors qu’on reparle du risque requin et de la présence de squales aux abords des côtes réunionnaises, les partenaires à l’initiative du projet Cap Requin ont échangé avec le public.
Ce projet destiné à réduire le risque requin à La Réunion regroupe plusieurs acteurs au rang desquels les représentants du Comité régional des pêches, l’Etat, la Région, la mairie de Saint-Paul, l’IRD et l’association Prévention Requin Réunion.
A l’occasion d’une conférence-débat organisée ce lundi à l’espace culturel Leconte-De Lisle, le scientifique sud-africain Gérémy Cliff a présenté les grands axes du projet expérimental Cap Requin. Un programme de capture sélective soutenu par le biologiste de renommée mondiale et directeur du Kwazulu Natal Shark Board.
Interrogé pour Antenne Réunion, Gérémy Cliff a fait le point sur la situation à La Réunion, rappelant que "le problème est très sérieux car il y a de nombreuses attaques et beaucoup de victimes. C’est difficile d’expliquer l’augmentation constante du nombre d’attaques de requin dans les eaux réunionnaises. Il n’y a sans doute pas une seule raison. Je crois que les autorités doivent passer par la pêche sélective pour protéger les plages et les zones de surf".
Pour l’association PRR, le soutien du scientifique Gérémy Cliff est important. Le président de Prévention Requin Réunion Loris Gasbarre souligne dans ce contexte l’urgence de mettre en place le programme Cap Requin.
Les défenseurs de ce projet doivent encore obtenir quelques autorisations pour mettre sur les rails le programme Cap Requin. Il s’agit notamment de mettre en place un dispositif efficace pour éviter les pêches dites accessoires. Des bouées innovantes seront utilisées pour permettre la pêche des animaux ciblés. Les six mois de l’expérimentation coûteront 150 000 euros.
La moitié des financements sera prise en charge par l’Etat. Le reste du budget sera assumé par la Région et la Commune de Saint-Paul.