L’ancienne première dame Lalao Ravalomanana a déposé sa candidature à la présidentielle hier, ce qui porte à 20 le nombre de candidats officiellement déclarés.
L’épouse de Marc Ravalomanana se lance dans la course présidentielle contre vents et marées. L’ex-première dame a déposé son dossier de candidature jeudi 25 avril auprès de la Cour électorale spéciale de Tananarive. Lalao Ravalomanana s’est officiellement déclarée candidate au nom du groupement politique baptisé « Mouvance Ravalomanana ».
Alors que la recevabilité de sa candidature a été remise en cause par le fisc, le quotidien Midi Madagasikara assure qu’il n’y a plus de blocage et aucune pièce n’est manquante dans le dossier de Lalao Ravalomanana. Elle a constitué « un dossier costaud, complet et juridiquement inattaquable ».
A sa sortie de la Cour électorale spéciale, la candidate de la « Mouvance Ravalomanana » a effectué une brève déclaration à la presse. « Nous remercions tous Dieu. La candidature de ‘Neny ‘ - Maman - (l’épouse de ‘Dada’ - ‘Papa’ - en référence à Marc Ravalomanana) vient d’être déposée. Je suis prête à apporter ma contribution à la Nation », déclare-t-elle au milieu d’une foule de partisans.
Rentrée récemment au pays pour se rendre au chevet de sa mère malade, Madame Ravalomanana ne remplit pas la condition de résidence d’au moins six mois sur le territoire national, tel que l’exige le code électoral. Pour autant, le clan de l’ancien président se dit en possession des « arguments en béton » pour défendre le dossier de ‘Neny’, comme l’appelle affectueusement les pro- Ravalomanana.
« Si nous déposons notre candidature, c’est que nous sommes sûrs que celle-ci sera validée », soutient Mamy Rakotoarivelo, président du Congrès de transition et chef de délégation de la mouvance Ravalomanana.
Pour faire passer le dossier de sa candidate, ce dernier compte s’appuyer sur la feuille de route de sortie de crise et sur la dernière déclaration du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine. « Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine demande à ce qu’on ne rejette pas certaines candidatures, même s’il n’a pas précisé le cas de Lalao Ravalomanana », affirme Mamy Rakotoarivelo.
En clair, l’Etat malgache n’a pas le droit d’empêcher quiconque souhaitant se présenter à la présidentielle. « Certains sont sanctionnés à cause d’un coup d’Etat, mais on peut prendre des mesures pour que tout le monde puisse se présenter aux élections », insiste le chef de file de la mouvance Ravalomanana.
« Lalao Ravalomanana sera candidat de la mouvance. C’est elle qui dirigera le pays une fois élue. Marc Ravalomanana sera son premier conseiller comme elle l’était quand celui-ci était président », martèle de son côté Me Hanitra Razafimanantsoa, un ténor de la mouvance Ravalomanana.
Outre Lalao Ravalomanana, c’est désormais 19 autres candidats qui sont en lice pour l’élection présidentielle malgache. Dans la seule journée du jeudi 25 avril, deux autres prétendants ont déposé leurs dossiers à la Cour électorale spéciale de Tananarive. Il s’agit de Ny Rado Rafalimanana, un opérateur économique, ainsi qu’Avoko Rakotoarijaona, un Maître Kung-Fu. A J-2 de la clôture des candidatures, d’autres personnalités de la grande île devraient se prononcer sur leur ambition présidentielle, à l’instar de Radavidson Andriamparany, ancien ministre du Budget et de l’Economie, leader du parti FFF - Firaisan-kina ho an’ny fahafahana sy fandrosoana - Ligue pour la liberté et le développement.
Voici la liste des 20 candidats officiellement déclarés :
1. Edgard Razafindravahy (TGV, candidat désigné par Andry Rajoelina)
2. Andrianainarivelo Hajo Herivelona (vice-premier ministre)
3. Lahiniriko Jean (ancient président de l’Assemblée nationale)
4. Ratsiraka Roland Iarovana (membre du Conseil supérieur de transition)
5. Rajaonarivelo Pierrot Jocelyn (ministre des Affaires étrangères)
6. Dr Robinson Jean Louis (ex-ministre de la Santé)
7. Rabearison Roland Dieudonné (le chanteur Vahömbey)
8. Rabeharisoa Sarah Georget (présidente du parti des Verts)
9. Rakoto Jean Pierre (Indépendant)
10. Rabetsaroana Willy Sylvain (membre du Conseil supérieur de transition)
11. Dr Rasamoelina Brigitte (leader du mouvement Ampela manao politiky)
12. Razafimanazato Julien (ex-ministre de l’Education nationale)
13. Général Camille Albert Vital (ex-premier ministre)
14. Razafiarison Laza (parti Avotra ho an’ny firenena)
15. Monja Roindefo Zafitsimivalo (ex-premier ministre)
16. Randriamampionona Joseph Martin (Dadafara, propriétaire du magasin Discount Store Saturne)
17. Rafalimanana Ny Rado (Opérateur économique)
18. Rakotoarijaona Avoko (Maître Kung-Fu)
19. Rakotonirainy Lalao (ex-1ere Dame)
20. Kolo Roger (Indépendant)