Les exportations de biens accusent une phase de ralentissement, comme le révèle la dernière note de conjoncture de la Banque Centrale. Une baisse de 30,7% a été notifié au premier trimestre 2024, par rapport à la même période l’année dernière.
Ce recul atteint principalement les produits emblématiques du pays comme la vanille, le girofle et le nickel.
Ces "trésors" de Madagascar affichent respectivement une baisse de 40%, 25% et 15%. La Banque centrale malgache identifie divers éléments à l’origine de la chute des exportations du pays. La vanille, le produit qui connaît un franc succès, est en perte de vitesse : sa valeur d’exportation s’effondre de 63%, victime de la chute des cours mondiaux. Le prix à l’export de la gousse noire a dégringolé en un an : divisé par cinq, selon un rapport officiel. Les exportations de nickel, deuxième produit d’exportation du pays, ne sont pas épargnées non plus, avec une régression de 64%.
Le commerce extérieur des produits fabriqués en zones franches à Madagascar suit aussi cette tendance à la baisse. Les exportations de textile et d’habillement ont baissé de 11% en ce début d’année, tandis que le girofle, un produit habituellement prisé des industries pharmaceutiques et cosmétiques, a subi une chute de 9% de ses exportations.
Les exportations de cobalt à Madagascar affichent une performance contrastée. Si le volume expédié a augmenté de 8%, les recettes issues de ce minerai ont quant à elles diminué de 24%. Cette baisse est due à l’affluence de l’offre sur le marché mondial et à la diminution du prix des batteries pour véhicules électriques.
Face à la situation économique actuelle, la diversification des produits d’exportation et la conquête de nouveaux marchés s’imposent comme des urgences pour Madagascar.La substitution des importations par des produits locaux est également une priorité. Le gouvernement a pris des mesures concrètes en ce sens en lançant un programme de réindustrialisation du pays.