Deuxième journée du procès de Jean-François Arnassalom à la cour d’assises. Comparaissant pour tentative d’assassinat, le quadragénaire a dit regretter ses actes devant ses victimes.
Agé de 41 ans, Jean-François Arnassalom comparaît devant la Cour d’Assises pour tentative d’assassinat. Les faits remontent au 11 novembre 2009. Ce jour là, la cité Cow Boy au Chaudron a été le théâtre d’un déchaînement de violences. Récemment séparé de sa compagne qui demeure chez sa mère avec ses deux enfants, l’accusé est entré chez sa belle-famille par effraction. En l’absence de son ex-compagne, il s’est retrouvé nez-à-nez avec son ancienne belle-mère et le frère de son ex-femme.
C’est à ce moment là qu’il porte plusieurs coups de sabre aux membres de sa belle-famille. Nadine et Giovanni sont touchés au niveau du visage, des mains, du cou... Ils ne doivent leur salut qu’à l’arrivée impromptue d’un voisin qui fera fuir l’agresseur. Depuis ce matin,les jurés de la cour d’assises examinent cette affaire.
Cet après-midi, les audiences ont été consacrées à l’audition des témoins. L’audience à a peine commencée, Nadine s’effondre en larmes alors que les jurés examinent le sabre avec lequel elle a été frappée.
Trois ans après les faits, les deux victimes sont particulièrement marquées aussi bien physiquement que psychologiquement. Pour l’avocat des victimes : l’intention de tuer ne fait aucun doute. "Ne pouvant mettre la main sur son ex-compagne, il s’en est pris à ce qu’elle a de plus cher, ses proches", estime Maître Jean-jacques Morel.
Pour la défense, la tentative de suicide prouve au contraire que Jean-François Arnassalom a "pété les plombs", sans préméditer son geste. Devant ses victimes, l’homme a exprimé des regrets. "Je l’aimais et j’ai encore des sentiments pour elle" a déclaré l’accusé ce matin, au sujet de son ex-compagne. Le procès se poursuivra demain. Une nouvelle journée d’audiences au terme duquel les jurés devront décider s’il y a eu intention de tuer.