Des hommes armés ont attaqué une résidence universitaire du nord-est du Nigeria. Au moins, 26 étudiants ont été massacrés, a annoncé hier une source proche de l’établissement.
Ce massacre a eu lieu très tôt mardi matin à l’école polytechnique de Mubi, dans l’Etat d’Adamawa. Des hommes armés ont pris d’assaut une résidence universitaire et ont exécuté par balles au moins 26 étudiants.
"Les tueurs sont allés d’une chambre à l’autre et les ont massacrés un par un", raconte un témoin, Mohammed Awal, soulignant que les meurtriers étaient également équipés de machettes.
Selon toute vraisemblance, les assaillants avaient prémédité l’attaque. "Les assaillants connaissaient leurs cibles", assure une source policière.
"Ils ont appelé les victimes par leurs noms dans chacune des maisons où ils sont entrés, et une fois qu’elles s’identifiaient, elles étaient tuées", rapporte Mohammed Ibrahim, porte-parole de la police de l’Etat. Selon lui, les victimes "ont été abattues par arme à feu ou égorgées".
Seul détail intrigant, "certains (étudiants) ont été laissés tranquilles, ce qui nous fait plutôt penser" à un conflit entre étudiants, ajoute le policier, qui pense avoir affaire à un règlement de comptes interne.
"Une atmosphère de crise pourrait avoir été alimentée par des tensions politiques sur le campus après une élection à l’école fédérale polytechnique", tente d’expliquer un porte-parole de l’agence nationale chargée de gérer les situations d’urgence, Yushau Shuaib.
Parmi les étudiants tués, plusieurs ont en effet été candidats à cette élection qui s’est déroulée sur fond de tension la semaine dernière.
Cependant, les enquêteurs n’écartent aucune piste, dont celle du groupe islamiste Boko Haram, très actif dans ce pays.
Le porte-parole de la police a indiqué qu’une roquette, des dizaines de bombes artisanales, des couteaux et des fusils automatiques ont été retrouvés sur les lieux de la tuerie. Ce qui conforte l’hypothèse d’un acte terroriste.
Sources : 20 Minutes, Le Nouvel Obs