Le procès de Ratko Mladic, s’ouvre ce mercredi à La Haye où siège le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY). Cet ancien général en chef des Serbes de Bosnie devra répondre de onze chefs d’accusation dont le massacre de près de 8 000 musulmans à Srebrenica en juillet 1995.
17 ans après le massacre de Srebrenica, au cours duquel 8.000 hommes et garçons musulmans ont été exécutés, Ratko Mladic comparaît enfin, à 70 ans, devant les juges du TPIY. Son procès s’ouvre ce mercredi et doit ensuite reprendre le 29 mai avec la comparution du premier témoin de l’accusation.
Avec Radovan Karadzic, jugé à La Haye depuis octobre 2009, Ratko Mladic est accusé d’être l’un des principaux responsables du nettoyage ethnique en Serbie. Pour le parquet, les deux hommes sont les principaux auteurs d’une « entreprise criminelle commune » dont l’objectif était de « chasser à jamais » du territoire revendiqué par les Serbes en Bosnie-Herzégovine les musulmans et les Croates (de Bosnie) en les persécutant à mort.
11 charges, sur lesquelles il plaide non coupable, pèsent contre cet ancien chef militaire dont deux génocides ainsi que de persécutions, extermination, meurtre, déportation, actes inhumains, actes de violences, attaques illégales et prise d’otages commis durant la guerre de Bosnie, qui avait fait 100.000 morts et 2,2 millions de déplacés entre 1992 et 1995.
Après avoir échappé à la justice internationale durant seize ans, Mladic avait été arrêté le 26 mai 2011 en Serbie, rappelle Le Figaro.