Un photographe de la police qui avait été chargé de prendre des photos sur la scène du crime a témoigné lors du procès de l’affaire Harte. Deux de ses clichés montrent une différence intrigante.
Satish Sharma Jeewooth a été le cinquième témoin à avoir été appelé à comparaître devant la barre. Ce photographe de la police avait été mandaté à prendre des photos sur la scène du crime le jour du meurtre ainsi que lors de la reconstitution des faits, deux jours plus tard.
Lors de son audition, il a été soumis à une série de questions posées par Me Rama Valayden, l’avocat qui défend l’un des accusés Sandeep Mooneea. Ses témoignages ont fait ressortir que deux de ses clichés comportent une différence intrigante. Une photo prise sur la scène du crime le 10 janvier 2011 et celle prise lors de la reconstitution des faits, le 12 janvier 2011, ne montrent pas les mêmes objets : une boîte de biscuit figurant sur celle prise le 12 ne paraît pas sur la photo du 10, rapporte L’Express.mu.
« Cet élément pourrait s’avérer être un détail fort important », souligne Defimedia, car la victime était justement allée chercher des biscuits dans sa chambre lorsqu’elle a été agressée. Cet après-midi-là, John McAreavey, le mari de Michaela Harte, l’attendait pour prendre le thé sur la terrasse de leur hôtel.
Avinash Treebhowon et Sandeep Mooneea sont accusés d’avoir étranglé la touriste irlandaise dans sa baignoire, à l’hôtel Legends - rebaptisé Lux* Grand-Gaube - où le couple séjournait pour leur lune de miel. Les deux
prévenus plaident non coupables de ce meurtre, d’autant qu’il n’existe à ce jour aucune preuve pour les incriminer.
Lors de son contre-interrogatoire, le policier Satish Sharma Jeewooth a reconnu qu’il n’y avait aucun paquet de biscuits sur la table de la chambre à coucher lorsqu’il avait photographié les lieux du crime le jour du meurtre. Fait intriguant : le paquet de biscuits en question apparait sur cette même table dans une photo prise le 12 janvier 2011, lors de la reconstitution des faits.
Ce témoin, parmi les 38 cités à comparaître devant la barre, a souligné que la scène du crime avait été sécurisée et déclarée zone interdite, une fois le drame constaté. Le photographe de la police a par ailleurs révélé que c’était la première fois qu’il avait été appelé à participer à une enquête criminelle depuis son affectation à l’unité spécialisée, la Scene of Crime Office (SOCO), en octobre 2009.
Le procès du meurtre de Michaela Harte se poursuit ce jeudi 24 mai devant la Cour d’Assises de Port-Louis, à Maurice.
Sources : L’Express.mu, Defimedia