Agé d’une cinquantaine d’années, Jean-Pierre Toulcanon a été condamné à 32 mois de prison ferme par le tribunal de Champ-Fleuri pour trafic d’artane. En octobre 2010, 15 000 cachets d’artane ont été découverts dans les bagages de sa fille alors âgée de 15 ans.
Jean-Pierre Toulcanon comparaissait ce matin devant le tribunal correctionnel de Saint Denis pour trafic d’artane. Le Parquet a requis une peine de 3 ans de prison ferme à son encontre. Reconnu coupable, il a finalement écopé d’une peine de 32 mois de prison ferme.
Le 30 octobre 2010, 15 000 cachets d’artane ont été découverts dans les bagages d’une jeune passagère d’un vol Antananarivo-Réunion à l’aéroport Roland Garros. Quatre personnes avaient alors été interpellées dans cette affaire dont Jean-Pierre Toulcanon, le père de l’adolescente.
Ce matin, Jean-Pierre Toulcanon comparaissait devant le tribunal de Champ-Fleuri. Deux complices présumés dans cette affaire de trafic de stupéfiants ont également été appelés à la barre dont le frère du prévenu, Charles-André Toulcanon.
Pour rappel : ce quinquagénaire avait été condamné en 2009 à une peine de deux ans de prison ferme après avoir été interpellé à l’aéroport de Roland Garros en possession de 11 000 cachets d’artane dissimulés dans ses bagages. Absent lors de ce procès, il était alors devenu un fugitif international, activement recherché sur la Grande Ile.
Interpellé en juin 2011 à Madagascar, Jean-Pierre Toulcanon a ensuite été extradé à la Réunion et placé en détention provisoire, dans l’attente de son procès. Aujourd’hui, il écope d’une peine de 32 mois de prison et son frère - présumé complice car il était allé récupérer sa nièce à l’aéroport Roland Garros en octobre 2010- a été condamné à une peine d’un an de prison avec sursis.
Quant au troisième homme impliqué dans cette affaire Jean-Louis Longin, il était absent ce matin au tribunal de Champ-Fleuri mais il a été condamné à une peine d’un an de prison ferme avec mandat de dépôt.
Les cachets, prescrits contre la maladie de Parkinson, sont réputés pour leur effet euphorisant. Ils sont régulièrement détournés pour cette raison. Les 15 000 cachets découverts le 30 octobre 2011 auraient pu être revendus à environ 100 000 euros selon les estimations.
Depuis le début de l’année 2012, 45 000 cachets d’artane ont d’ores et déjà été saisis à la Réunion par les Douanes.